«L’Europe n’a d’autre choix qu’entre la survie et le déclin», disait Jacques Delors en 1984, à la veille de prendre la tête de la Commission de Bruxelles. Après les dix ans de «l’âge d’or» de la construction européenne sous sa houlette et près de trente ans après son départ, le diagnostic est toujours d’actualité.
Marché unique, euro, espace Schengen sans frontières, programme d’échanges d’étudiants Erasmus, élargissement de dix à quinze pays, développement des fonds de cohésion pour la solidarité entre régions du continent: Jacques Delors a été un «artisan infatigable» de l’approfondissement de l’Europe, selon les mots d’Emmanuel Macron . Si l’Europe est aujourd’hui plus forte et plus intégrée, les forces centrifuges et les défis qui se posent à ses successeurs sont vastes, six mois avant les prochaines élections pour élire le Parlement européen.
Le marché unique européen a eu 30 ans cette année. Jacques Delors en est le père fondateur, par l’Acte unique, traité signé en 1986 qui en fonde…