Alors que la colère gronde dans les campagnes et que les agriculteurs bloquent Paris, Gabriel Attal, vendredi en Haute-Garonne, a juré aux paysans de mettre «l’agriculture au-dessus de tout». Quinze jours plus tôt, en visite au CHU de Dijon, il tenait le même discours aux hospitaliers: «Parmi tous les problèmes que nous avons à résoudre, (…) l’hôpital est en haut de la pile», affirmait-il le 13 janvier. Qualifiant l’hôpital de «trésor national», le premier ministre annonçait «32 milliards d’euros supplémentaires» sur 5 ans pour le système de soins.
Aussitôt, les intéressés alertaient: cette somme était déjà inscrite dans les comptes. La loi de programmation pluriannuelle des finances publiques, présentée à l’automne et transmise à Bruxelles, prévoit en effet que les dépenses de l’assurance-maladie passent de 247 milliards en 2023 à 278 milliards en 2027, avec 9,4 milliards d’euros de plus pour les soins de ville et 8,8 milliards pour les hôpitaux. Des montants certes importants, mais qui…