Pourquoi l’hôpital ne peut pas se contenter de recyclage de crédits

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Le premier ministre, Gabriele Attal (au centre), accompagné de la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, rencontre des membres du Samu au CHU de Dijon Bourgogne (Côte-d’Or), le 13 janvier. BERTRAND GUAY/AFP

DÉCRYPTAGE - Avant de décréter l’agriculture «au-dessus de tout», Gabriel Attal avait déjà placé l’hôpital «au-dessus de la pile».

Alors que la colère gronde dans les campagnes et que les agriculteurs bloquent Paris, Gabriel Attal, vendredi en Haute-Garonne, a juré aux paysans de mettre «l’agriculture au-dessus de tout». Quinze jours plus tôt, en visite au CHU de Dijon, il tenait le même discours aux hospitaliers: «Parmi tous les problèmes que nous avons à résoudre, (…) l’hôpital est en haut de la pile», affirmait-il le 13 janvier. Qualifiant l’hôpital de «trésor national», le premier ministre annonçait «32 milliards d’euros supplémentaires» sur 5 ans pour le système de soins.

Aussitôt, les intéressés alertaient: cette somme était déjà inscrite dans les comptes. La loi de programmation pluriannuelle des finances publiques, présentée à l’automne et transmise à Bruxelles, prévoit en effet que les dépenses de l’assurance-maladie passent de 247 milliards en 2023 à 278 milliards en 2027, avec 9,4 milliards d’euros de plus pour les soins de ville et 8,8 milliards pour les hôpitaux. Des montants certes importants, mais qui…

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