« Je n'entendrai plus le silence. Avant qu'il parte, j'en avais peur. Mais là, il est absent, et ça, c'est pour toujours. Toujours ce même sifflement. Et dans mes insomnies, j'en pleure », fredonne Angèle. Comme 10 à 15 % de la population, la chanteuse belge souffre d'acouphènes. Ces sifflements, grésillements, bourdonnements, que l'on est seul à entendre peuvent rendre la vie de ceux qui en souffrent, parfois jour et nuit, infernale. Ils peuvent, en effet, entraîner des difficultés pour s'endormir ou se concentrer et provoquer des états d'anxiété et de dépression.
Leurs mécanismes – multiples – ne sont pas encore complètement élucidés. Tout le monde s'accorde à dire que les acouphènes résultent généralement d'activités nerveuses aberrantes, qui se propagent le long de la voie auditive jusqu'au cortex cérébral, où elles sont interprétées comme un bruit désagréable. Ces activités seraient dues à des dommages de l'oreille interne, parfois très discrets, qui en retour entraînent une réaction…