PSG-Aston Villa: Kvara et Doué princes du Parc, le tifo «Peaky Blinders», la «dignité» de Martinez... Coups de coeur et coups de griffe
Nos coups de cœur
Paris (encore) renversant
Décidément, ce PSG est insubmersible. C’est la septième fois depuis le début de saison que les joueurs de Luis Enrique l’emportent après avoir subi l’ouverture du score, dont six en 2025. Un record égalé dans l’histoire du club de la capitale, qui avait déjà réalisé pareille performance lors des saisons 1985-86 - celle du premier titre de champion - et 2003-04. Du caractère, les Parisiens en ont. Mais aussi et surtout une confiance en leurs forces et leur plan de jeu qui leur permet de ne jamais paniquer. Évidemment, le mieux serait de ne pas encaisser de but au départ…
Doué et Kvara, le délice des artistes
Oui, ce PSG est renversant, oui, le public adhère, oui, un engouement est en train de se créer. Mais mercredi soir, il est impossible de passer sous silence le rendement de deux artistes, Désiré Doué et Khvicha Kvaratskhelia. Le duo a fait chavirer le Parc avec deux buts très coquins en fin de première période pour le Français, en début de deuxième pour le Géorgien. Deux bijoux qui confirment leur talent et une confiance inébranlable. Doué ferait mal à n’importe quelle défense du monde tant il vole dans les petits espaces, tandis que «Kvara» a pour lui toucher de balle, agressivité, volume et personnalité. Un cocktail détonnant que l’on veut revoir dès mardi en Angleterre.
Pour une fois, Martinez a été digne
Il a quitté la pelouse du Parc des Princes après avoir salué ses adversaires et adressé un geste de remerciements aux supporters des Villans ayant fait le déplacement. Avant de rejoindre les vestiaires, mâchoire serrée, forcément mécontent de repartir à Birmingham avec trois buts dans les valises. Le public français adore le voir ainsi, tête basse et mine des mauvais soirs, après avoir été le cauchemar de nos nuits en plein hiver 2022. Mais si Emiliano Martinez a été insulté et sifflé toute la partie - sans surprise- il faut aussi saluer son comportement du soir, à ne jamais en rajouter et à se montrer plutôt digne face à un tel accueil, qu’il a grandement cherché, soyons honnêtes. Personne ne viendra le plaindre, lui ne le demande pas. Enfin un peu de classe.
Le tifo «Peaky Blinders» d’avant-match
Nous sommes les premiers à avoir critiqué le message pathétique des supporters du CUP à l’égard de la famille Rabiot lors de PSG-OM, mais cela ne nous empêche pas aussi de saluer le travail effectué en amont du rendez-vous face à Aston Villa avec l’animation en tribunes mercredi soir. Un tifo version «Peaky Blinders», la série à succès qui met en avant une bande de gangsters du XIXe siècle résidant à Birmingham, est venu garnir la tribune Auteuil lors de l’entrée sur la pelouse des deux formations. Ce qui a eu un certain effet.
Nos coups de griffe
Aston Villa frileux
Certes, Aston Villa n’est pas un cador européen. Plus de trois fois moins de budget que le PSG, pas de superstar. Mais on était en droit d’attendre plus en termes d’intentions. Surtout en connaissant l’appétence de l’ancien coach parisien Unai Emery pour le (beau) jeu. Or, les Villans sont venus pour jouer le contre, aussi simple que cela. Comme l’a relevé Vitinha, «ils se seraient contentés de revenir à Villa Park à 2-1» en leur défaveur. Un peu léger. On peut aussi prendre le problème dans le sens inverse : contrairement au PSG de Christophe Galtier (2022-23), les Rouge et Bleu version Luis Enrique font peur et imposent de se montrer frileux histoire d’éviter la correction. D’ailleurs, même Liverpool a mis le bus au Parc des Princes. Nouvelle norme.
Paris fait juste le boulot
3-1, c’est un score mérité. Paris a fait le boulot et ira à Birmingham avec un matelas relativement confortable et qui reflète sa domination à l’aller. Si on veut chercher la petite bête, on soulignera que les Parisiens auraient pu (dû) « tuer » les Villans. Pour cela, ils auraient dû mettre la même intensité qu’en fin de première période et en début de deuxième acte. Ils ne l’ont pas fait, n’étant pas assez incisifs en début de partie et laissant la surface lace au doute à la fin, avant le but de Nuno Mendes dans les arrêts de jeu. Encore une fois, le travail est fait. Il aurait pu être encore mieux fait. Et il aurait sans doute fallu faire plus face à un adversaire d’un calibre supérieur. On a vibré sur les buts, mais pas forcément sur le reste mercredi, au Parc.