Le maire de La Lande-Chasles a récupéré une nouvelle photo de cet emblème mémoriel disparue il y a 22 ans. En la diffusant largement sur les réseaux, qu’il utilise fréquemment, il espère un miracle.
Passer la publicité Passer la publicitéFin 2021, l’église de Savennières, près d’Angers, a vécu un coup de théâtre. Le tableau «Saint Jérôme», qui lui avait été dérobé onze ans auparavant, a été miraculeusement retrouvé en Italie, à Venise, par Interpol. La Lande-Chasles, autre petite commune du Maine-et-Loire, rêve du même destin. Elle vient de relancer un avis de recherche pour retrouver un mémorial de la Première Guerre mondiale introuvable depuis 2003.
À l’époque, la disparition avait été constatée par des ouvriers, chargés de restaurer le plafond de l’édifice religieux du village. En rentrant de leur pause déjeuner, ils s’étaient aperçus que le mémorial et la statue de Saint-Michel terrassant le dragon n’étaient plus là. Un premier appel à témoins avait alors été diffusé par la commune. Problème : la photo relayée était très floue.
Photo retrouvée
En début de semaine, le maire, Jean-Christophe Rouxel, s’est rendu aux archives diocésaines. À cette occasion, il a reçu un document sur l’histoire de l’église Saint-Jean. «Belle surprise dans ce dossier de 186 pages, une belle photo couleur du mémorial avait été conservée, se réjouit l’élu dans un communiqué. La Lande-Chasles, 119 habitants, très présente sur les réseaux sociaux a donc pris l’initiative de lancer un avis de recherche.» Adepte de la communication digitale, l’édile de la plus petite commune de son département s’est fait récemment remarquer pour avoir fait voyager le blason communal aux quatre coins de la planète. «Nous avons bien réussi à diffuser notre blason communal dans tous les pays du monde, alors pourquoi pas retrouver ce mémorial !»
S’il ne dispose pas d’informations plus détaillées sur l’œuvre, il décrit tout de même un mémorial où est écrit mot pour mot «La Lande-Chasles». De quoi le rendre dubitatif. «Pourquoi voler ce mémorial qui n’a sa place que dans l’église ? Aujourd’hui, je n’ai aucune explication», s’interroge toujours le maire, joint par téléphone. «C’est une question de respect des morts pour la France. C’est leur rendre justice que de revoir ce mémorial dans l’église». La statue de Saint-Michel terrassant le dragon est également toujours recherchée, mais l’élu a moins d’espoir de la retrouver car il s’agit d’une œuvre plus commune.
En attendant, les habitants peuvent toujours compter sur leur monument aux morts. Soucieuse du devoir de mémoire, La Lande-Chasles avait d’ailleurs été la première commune du Maine-et-Loire à équiper l’emblème mémoriel d’un QR code permettant d’accéder en direct à la biographie des soldats morts pour la France.