Il est venu seul. Mercredi soir, lors du dîner organisé à la Maison-Blanche pour les chefs d’État et de gouvernement invités au sommet de l’Otan, qui s’est achevé jeudi, Emmanuel Macron pose pour la photo entre Jill Biden, l’épouse du président américain, et Gitanas Nauseda, le président lituanien et sa femme. Brigitte Macron n’a pas accompagné le président de la République à Washington. Le rythme du sommet est intense et l’agenda a été compressé.
Le sommet tombe mal. Quelques jours après la sanction électorale du second tour des législatives, Emmanuel Macron est entravé, dans l’incapacité de parler librement, rattrapé par la pression hexagonale. En France, les partis politiques se déchirent sur les hypothèses de majorité. La politique étrangère est censée relever du domaine réservé du président. Mais à Washington, Emmanuel Macron est une ombre furtive, contraint au silence. Il ne devait prendre la parole qu’à l’issue du sommet pour évoquer ses conclusions. « Je ne ferai aucun commentaire…