Espagne : comment la loi trans est détournée par les auteurs présumés de violences conjugales

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Espagne : comment la loi trans est détournée par les auteurs présumés de violences conjugales

Les médias espagnols se demandent à présent si la nouvelle loi trans n'a pas ouvert une brèche pour que des hommes qui agressent des femmes échappent aux peines les plus lourdes prévues par la loi de 2004 sur les violences de genre. Manuel_Faba / cunaplus - stock.adobe.com

DÉCRYPTAGE - La loi trans présente des failles et entre parfois en collision avec la loi sur les violences de genre.

À Madrid

La police régionale basque est intervenue il y a une dizaine de jours pour arrêter à Saint-Sébastien un individu accusé d'attaquer au couteau sa femme et leurs deux filles. Le procureur veut alors appliquer aux violences conjugales la circonstance aggravante prévue lorsque l'auteur est un homme et la victime une femme, une modalité introduite par la grande loi cadre de 2004 sur les violences de genre. Mais il apprend que l'accusé est légalement… une femme. Sans avoir rien changé à son aspect physique, ni modifié son prénom, ni informé aucun de ses proches, le suspect avait demandé à l'état civil de rectifier son sexe légal. Et l'avait obtenu. En vertu de la loi trans de 2024, la seule manifestation du «désaccord avec le sexe mentionné sur l'acte de naissance», le principe dit d'autodétermination du genre, suffit à obtenir cette modification officielle de l'identité. Le procureur doit donc réduire son accusation à celle de «simples» violences domestiques.

Quelques jours plus tard…

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