À courir désespérément après l’impossible caractère obligatoire du service national universel (SNU), l’exécutif a vu le dispositif lui exploser au visage dans plusieurs centres d’affectation des jeunes. Dans le Pas-de-Calais, comme le rapportait au printemps 2024 Le Parisien, mais aussi dans le Cantal ou encore dans le Centre-Val de Loire, des séjours de cohésion ont viré à la catastrophe. Mal encadrés, ils ont fait, à rebours de la finalité affichée, la démonstration de l’impossibilité de « faire nation », comme l’avait répété Emmanuel Macron. Face à cet échec, le président de la République a annoncé « une grande refonte » du SNU dans « les prochaines semaines ».
Pour lui, il fallait à tout prix réaliser cette promesse de la campagne 2017 consistant à mettre en place un ersatz de service militaire, au nom de la « cohésion républicaine » et du « brassage social ». En juin 2023, le gouvernement semblait avoir trouvé la parade pour « généraliser » à l’ensemble d’une classe d’âge…