Attaque meurtrière à Paris : qui est Armand R., l’assaillant du quai de Grenelle ?

Une personne a été tuée et deux autres blessées, ce samedi soir à Paris, dans une attaque au couteau. Les faits se sont déroulés entre le quai de Grenelle et Bir Hakeim, dans le 15e arrondissement. Le suspect aurait crié «Allah akbar» avant d’être interpellé. Ses moyens de communication et ses papiers d'identité ont été remis à la justice par la police, et ne «posent pas de doute sur son identité», a précisé le ministre de l'Intérieur. Le parquet national antiterroriste a indiqué s’être saisi des faits.

Armand R., l’assaillant présumé, est un Français né à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) en 1997. L’homme est «connu des services de renseignement et de justice» pour son accointance avec l'islam radical et pour des troubles psychologiques, a appris Le Figaro de source policière. Armand R. était justement suivi par la DGSI comme personne ayant des troubles psychiatriques très important. «Il était sous traitement psychiatrique et neurologique», a confirmé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin qui s’est rendu sur les lieux du crime. Il n'est pas confirmé, à ce stade, qu'il soit fiché S.

Quatre ans de prison en 2016

L'individu habite chez ses parents dans l’Essonne. En juillet 2016, il avait été interpellé par la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure). Armand R. était soupçonné de vouloir commettre une action violente à l'aide d'une arme blanche à La Défense. Pour ces faits, il a été, la même année, condamné à quatre ans de prison. Une peine «effectuée», selon Gérald Darmanin.

Au moment de son interpellation par des policiers du 7e arrondissement, l’homme aurait déclaré qu'il ne supportait pas que des musulmans soient tués dans le monde, «en Afghanistan comme en Palestine», et que «la France est complice d’Israël», a détaillé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Vidéo d’allégeance à l’État islamique

Selon le journaliste de France 24 spécialiste du terrorisme Wassim Nasr, l'assaillant a tourné une vidéo de revendication de deux minutes avant de passer à l'acte. Il s'y déclare comme «un soutien du califat de l'État islamique» et y voue «allégeance au calife Abou Hafs». Il y affirme de même agir pour «venger les musulmans».