Ibrahim Maalouf attaque le festival de Deauville qui l’a exclu du jury en 2024

Sans accord à l’amiable avec le festival de Deauville, qui l’a évincé du jury en 2024, le musicien Ibrahim Maalouf ira « jusqu’au bout de la procédure ». REBECCA SAPP / Getty Images via AFP

Le musicien, blanchi par la justice dans une affaire de mœurs, a assigné l’organisation du festival normand pour l’avoir écarté du jury 2024.

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Ibrahim Maalouf contre-attaque. Fin mars, le trompettiste a intenté un procès au festival du cinéma américain de Deauville en raison « de son éviction du jury durant l’été 2024 », révèle vendredi 11 avril, BFMTV . L’artiste libanais de 44 ans réclame 500 000 euros à l’organisation au titre de réparations et de préjudice moral.

Pour mémoire, aujourd’hui blanchi définitivement par la justice, Ibrahim Maalouf aura fait l’objet dans un premier temps d’une plainte pour agression sexuelle sur mineure en 2016 pour des faits qui se seraient déroulés trois ans plus tôt. Condamné par le tribunal correctionnel en 2018, le trompettiste a finalement été relaxé en appel en 2020. En 2024, sous la pression de la vague #Metoo, la directrice du Festival du cinéma américain de Deauville, Aude Hesbert, avait annoncé son éviction du jury en raison « d’un malaise dans l’équipe ». Elle s’était justifié en indiquant au journal La Tribune Dimanche que sa présence « devenait de plus en plus problématique pour la bonne tenue du festival ». 

Ibrahim Maalouf, lavé de tout soupçon par l’arrêt, dénoncera la décision de l’organisatrice du festival sur Instagram quelques jours plus tard : « Je n’ai rien à me reprocher [...] Je suis malheureusement, victime de harcèlement de la part de certaines personnes qui s’acharnent à vouloir que je sois coupable ». Il avait aussitôt annoncé, que cette affaire se réglerait « devant les tribunaux ».

Une tentative d’accord à l’amiable ?

Se sentant floué par son éviction du jury de festival de Deauville en 2024, Ibrahim Maalouf a assigné l’organisation devant le tribunal des affaires économiques de Paris. Après une première audience à la fin du mois de mars 2025, le trompettiste et le festival de Deauville vont se rencontrer de nouveau à la mi-avril pour tenter de trouver un accord à l’amiable. Mais si l’on en croit, l’avocat du festival de Deauville, Me Maisonneuve, qui s’est confié à BFMTV, cette tentative pourrait se solder par un échec : «Mon client est en désaccord avec les demandes formulées par Ibrahim Maalouf ». Une position de principe (?) contredite par l’avocate du musicien Me Colin, qui précise que le trompettiste « ira, cela va sans dire, jusqu’au bout de la procédure ».Si aucun terrain d’entente n’est trouvé, alors l’affaire sera une fois de plus, portée au tribunal en septembre 2025.