Turquie : plus de 150 arrestations au sein de l’opposition d'Izmir
Plus de 120 membres de la municipalité d'Izmir, bastion de l'opposition sur la côte occidentale de la Turquie, ont été arrêtés mardi pour «corruption», selon les médias turcs et le parti CHP. Au total, 157 mandats d’arrêt ont été émis, rapportent les médias locaux dont le quotidien Cumhuriyet et la chaîne de télévision privée NTV.
Murat Bakan, vice-président du CHP (Parti républicain du peuple, social démocrate), premier parti d’opposition qui gère la troisième ville du pays de longue date, précise sur X que l’ancien maire et de nombreux «hauts responsables» de la municipalité ont été arrêtés. «L’ancien maire de la municipalité métropolitaine, Tunç Soyer, de hauts fonctionnaires de l’époque et notre président provincial, Senol Aslanoglu, ont été arrêtés aux premières lueurs du jour. Nous sommes confrontés à un processus similaire à celui d’Istanbul», écrit Murat Bakan.
Les accusations portées contre ces personnes, selon lui, ont déjà «fait l’objet d’enquêtes»: «L’adresse de ces personnes est connue (...) Si elles étaient appelées à témoigner, elles se présenteraient». «Cette arrestation à l’aube n’est pas une obligation légale, mais un choix politique clair», dénonce-t-il dans un long message sur X.
Le 19 mars, une opération similaire pour «corruption» a été conduite contre le maire CHP d’Istanbul Ekrem Imamoglu, emprisonné depuis, qui fait figure de favori pour la prochaine présidentielle face au président Recep Tayyip Erdogan.