Notre critique du nouveau film de Quentin Dupieux: le Daaaaaalí! d’initiés

Comme ça, on ne s’embête pas. Quentin Dupieux a la voyelle généreuse: il met six «a» à Dali. Pour faire bonne mesure, il embauche cinq acteurs pour jouer le peintre catalan, reprenant un dispositif qu’avait adopté Todd Haynes avec Bob Dylan dans I’m not there. Il va sans dire que le résultat est beaucoup plus ludique et infiniment moins laborieux.

L’imagination règne au bord de la Méditerranée. Une jeune journaliste (Anaïs Demoustier) tente d’interviewer le maître. On l’entend avant de le voir, avec sa voix reconnaissable entre toutes, cet accent caricatural, ces montées dans les aigus. Enfin le voici, remontant à l’infini un couloir d’hôtel. Plus vrai que nature, encore plus délirant que dans les fameuses publicités pour le chocolat, Édouard Baer s’en donne à cœur joie et il faut bien avouer qu’il écrase un peu ses concurrents (Jonathan Cohen tient la route, Gilles Lellouche et Pio Marmaï restant à la traîne).

Dali est génial. Il est insupportable, quitte le plateau au milieu d’une phrase…

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