Un hoquet de l’inflation aux États-Unis pourrait-il faire déraper le calendrier espéré des baisses de taux de la Banque centrale européenne (BCE) ? Le rebond de la hausse des prix outre-Atlantique à 3,5 % le mois dernier, contre 3,2 % le mois précédent, a fait l’effet d’une douche froide pour tous ceux qui attendent depuis des mois une détente des taux d’intérêt. Contrairement aux attentes, la Réserve fédérale pourrait bien s’abstenir de baisser ses taux en juin. La balle sera donc dans le camp du Conseil des gouverneurs de la BCE, qui se réunira une semaine avant.
Lors de leur dernière réunion, mercredi et jeudi, ses membres ont décidé à une large majorité qu’il était encore trop tôt pour desserrer l’étau qui pèse sur les conditions d’emprunt des ménages, des entreprises et des États, même si plusieurs d’entre eux auraient préféré agir sans attendre. Mais il y a de la lumière au bout du tunnel du cycle le plus rapide de resserrement monétaire de l’histoire récente. Si les données devaient…