LE FIGARO. - Le Mondial de l’automobile ouvre ce lundi à Paris. Le secteur ne cache pas son inquiétude quant à la situation en Europe et en France. Quelle est la gravité des difficultés que traverse cette industrie ?
MATHIEU FLONNEAU. - Sur une échelle de gravité allant de 1 à 10, nous sommes presque à 10 ! C’est la raison pour laquelle, vue avec sang-froid, l’organisation de ce salon est stratégique. L’édition 2024 se présente sous un meilleur jour qu’il y a deux ans : une cinquantaine de constructeurs sont présents cette année, contre une quinzaine en 2022. Mais attention au trompe-l’œil. Cette période rappelle la séquence qu’a connue le secteur en 2008 lors de la crise financière, à la différence que l’urgence de la décarbonation n’était pas un élément structurel avéré il y a quinze ans.
Aujourd’hui, la clause de revoyure, prévue par la Commission européenne concernant la fin des ventes de véhicules thermiques neufs en 2035, s’invite dans le débat. Luca de…