Léon Marchand terrasse le favori sur le fil et remporte sa deuxième médaille d'or olympique sur le 200 m papillon

Il est exceptionnel. Loin d'être favori, mercredi 31 juillet, en finale du 200 mètres papillon face au recordman du monde et champion olympique en titre de la distance, le Hongrois Kristof Milak, Léon Marchand a réalisé 50 derniers mètres de folie pour aller chercher un deuxième titre olympique dans ces Jeux de Paris (1'51"21).

En attendant, peut-être, un nouveau sacre un peu plus tard sur le 200 m brasse (22h31), sous le regard incrédule d'un public tricolore extrêmement bruyant à Paris La Défense Arena, et qui va devoir reprendre son souffle, lui aussi.

Le doublé en or du "roi Léon"... en attendant le triplé ?

Après son récital en finale du 400 mètres quatre nages dimanche soir, la nouvelle star de la natation française savait que la menace, en finale du 200 mètres papillon, se trouvait juste à côté de lui. Sur le plot numéro quatre - Marchand étant sur le cinq - Kristof Milak arrivait avec un statut faisant de lui le principal candidat à l'or.

Détenteur des cinq meilleurs chronos de l'histoire sur la distance, le Hongrois de 24 ans prenait d'emblée la tête de la course avec une avance confortable, en bon recordman du monde du 100 mètres papillon. Il en remettait même une couche à mi-distance, repoussant ses adversaires dans les cordes, à savoir le Français et le Canadien Ilya Kharun, les seuls à pouvoir tenir la cadence. 

Alors que la médaille d'argent semblait se profiler pour Léon Marchand, ce dernier décidait de mettre toutes ses forces dans la bataille dans la dernière ligne droite. Une ultime coulée impressionnante lui permettait de revenir presque à hauteur, avant que le Toulousain, sans doute galvanisé par tous ses supporters, ne dépose Milak dans un sprint final qui restera dans les mémoires.

Pas le temps de rentrer dans une effusion de joie pour autant pour le nageur tricolore. Il regagnait à toute vitesse les vestiaires pour récupérer quelques instants, avant de se rhabiller pour la Marseillaise qui arrivait quelques minutes plus tard, puis de se changer à nouveau pour son dernier défi de la journée : remporter l'or sur le 200 mètres brasse. Car il n'y a que ce métal qui lui sied.