Son amitié avec Serge Lama, ses infidélités, Ben Laden parmi ces fans... Les révélations d’Enrico Macias
Alors qu’il s’apprête à reprendre la route pour une série de concerts intitulée La Folle Espérance !, Enrico Macias en profite pour faire le bilan de sa vie professionnelle et personnelle. Avec plus de 60 ans de carrière, 28 albums studios, 14 albums live, une légion d’honneur... Ces dernières années ont été très mouvementées. De sa passion pour la musique, à la mort de son frère Jean-Claude, en passant par son amitié avec Serge Lama et ses infidélités répétées dans le passé, le chanteur aujourd’hui âgé de 86 ans, se livre à cœur ouvert dans le podcast de Guillaume Pley, Legend, diffusé le 17 août.
Enrico Macias, de son vrai nom Gaston Ghrenassia, rappelle avoir été séduit par la musique dès son plus jeune âge, influencé par son père violoniste. Il choisit son instrument de prédilection, la mandoline, qu’il apprend en autodidacte. « J’ai tout de suite compris comment fonctionnait la correspondance entre les différentes cordes. » Il soigne aussi sa voix et commence à chanter dans des cabarets. C’est le début du « virus de la scène ». Tout bascule en 1962, lorsqu’il apparaît pour la première fois à la télévision dans l’émission Cinq colonnes à la une pour illustrer un reportage sur les rapatriés d’Algérie. Sinterprétation de la chanson Adieu Mon pays, conquis le public. Il part ensuite à la conquête des quatre coins du monde, grâce à ses chants en français, en arabe, en espagnol ou encore en italien. Alors qu’il connaît un succès fulgurant, sa vie personnelle est affectée par un drame, la mort de son frère, Jean-Claude.
Passer la publicitéLe décès de son frère
Le 12 août 1965, Jean-Claude Ghrenassia, régisseur de Serge Lama, conduit ce dernier et la fiancée du chanteur, Liliane Benelli en tournée. Sur le chemin, ils sont victimes d’un violent accident de voiture après avoir percuté un arbre. Seul l’interprète de Mon ami, mon maître, survit au choc. « C’était un triple drame. D’abord la mort de Liliane qui était la fiancée de Serge. La perte de mon frère, c’était énorme. Le seul frère que j’avais, il est parti à l’âge de 23 ans dans cet accident. Et il y avait aussi Serge Lama », se remémore Enrico Macias. Plus de soixante ans après, Serge Lama garde encore des séquelles de ce drame. Aujourd’hui, il est encore « très diminué ».
Enrico Macias révèle avoir été effrayé à l’idée que le chanteur puisse être épris d’une rancœur envers lui, après ce terrible épisode. « Je suis le frère de celui qui a causé l’accident. Il aurait pu m’en vouloir. Mais pas du tout. Au contraire, il m’adore, raconte-t-il. Après ça, je l’ai suivi, je l’ai conseillé, j’ai même organisé un spectacle à l’Olympia pour lui, mais je ne m’en vante pas, c’était le minimum que je pouvais faire. »
La fidélité, c’est spirituel. Quand il y a des escapades ou des aventures passagères, ce n’est pas ça l’infidélité.
Enrico Macias
Après ce drame, Enrico Macias a pu compter sur le soutien de sa femme, Suzy Leyris, qu’il a épousé en 1962. Questionné sur sa vision de l’amour, l’interprète des Filles de mon pays confirme que son union de quarante ans ne l’a pas empêché de tomber dans les bras d’autres femmes. « D’un point de vue charnel, c’est vrai que je n’ai pas été fidèle mais d’un point de vue moral, si », se justifie-t-il. « C’est très dur d’être fidèle quand on est artiste. Après, ça dépend ce que vous appelez fidélité. Si ce n’est qu’une enveloppe, ce n’est pas ça la fidélité. La fidélité, c’est spirituel. Quand il y a des escapades ou des aventures passagères, ce n’est pas ça l’infidélité. Les absences et le retour consolident les couples et l’amour », développe-t-il.
Ben Laden, un fan inattendu
Après avoir évoqué sa carrière et sa vie familiale et amoureuse, Guillaume Pley décide de conclure l’entretien en élaborant un tour d’horizon des rumeurs les plus folles qui rythment la vie d’Enrico Macias depuis soixante ans. «Est-ce vrai que Ben Laden avait une cassette de vous ? », demande Guillaume Pley. Réponse affirmative. Le chanteur a appris la nouvelle par un journaliste de la BBC. Ce dernier l’a informé qu’une de ses cassettes audio avait été retrouvée dans la « cache » du terroriste. « Ce n’est pas un grand honneur pour moi d’avoir un fan comme Ben Laden. Parce que je ne suis pas fan de lui », grimace Enrico Macias. En attendant, le chanteur révèle travailler actuellement sur son nouvel album, qui sera le 29e de sa discographie.