Cinquante après sa sortie, Diamond Dogs se refait une beauté. Le 8e album studio de David Bowie, sorti en 1974 chez RCA Records, va avoir droit à sa réédition. Le 24 mai, jour exact de son jubilé d’or, Diamond Dogs sera disponible dans deux éditions vinyles, toutes deux limitées. Cette réédition fait suite à celles de Hunky Dory (1971), Ziggy Stardust (1972) et Aladdin Sane (1973).
Avec Rebel Rebel, le premier single de l'album, Bowie fait ses adieux au glam-rock, annonçant le début du mouvement punk gothique, officiellement apparu à la fin des années 1970. Le titre rencontre un franc succès au Royaume-Uni où il est vendu à plus de 600.000 exemplaires.
Quelques mois plus tard, Diamond Dogs est tout aussi bien reçu. L’album se hisse en tête des ventes au Royaume-Uni et entre dans le top cinq du Billboard 200 aux États-Unis. Depuis leur sortie en 1974, les morceaux présents sur l'album ont été repris par de nombreux artistes de renommée. Parmi eux, Beck, Tina Turner, Duran Duran, Def Leppard, Joan As Police Woman, Dead Or Alive, The Struts.
La fin de Ziggy
Pour Bowie, Diamond Dogs est synonyme de renouveau. Il marque la fin de Ziggy Stardust, son personnage emblématique androgyne et extraterrestre envoyé sur Terre avant une apocalypse imminente. L'occasion pour le chanteur de se créer un nouvel avatar de scène. Ainsi, la pochette de l'album, réalisée par l’artiste Belge Guy Peellaert, met en scène un David Bowie en créature hybride, mi-homme, mi-chien.
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Les morceaux présents sur l’album sont à l’image de la pochette, développant l’univers d’Hunger City, une ville postapocalyptique hantée par un gang d’adolescents. Pour écrire et imaginer cette dystopie, David Bowie s’est inspiré des Garçons Sauvages de l’écrivain William S. Burroughs. Les deux hommes se sont même entretenus pour le magazine Rolling Stone , en février 1974. L’album Diamond Dogs vient aussi de l’envie du chanteur d’adapter 1984, le roman de Georges Orwell, en comédie musicale. N’ayant pu avoir les droits d’auteurs, Bowie est contrait de réduire le projet à quelques chansons. Parmi elles, We are the dead, Big Brother et surtout, 1984. Entre drogues, violence et fascination pour le pouvoir... Ce 8e album est aujourd’hui considéré comme l’un des plus sombres de l’artiste.
Les deux vinyles sont déjà disponibles en précommande sur le site officiel de David Bowie. Les prix vont de 40 euros, pour la version «half-speed master», à 48,50 euros pour la version «picture-disc».