Derrière l’attentat de Moscou, les failles de la sécurité russe face aux attaques terroristes

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Des forces spéciales russes convergent vers le Crocus City Hall après l’attaque de vendredi. SERGEI VEDYASHKIN / AFP

DÉCRYPTAGE - Depuis l’accession au pouvoir de Vladimir Poutine en 1999, la Russie a été durement touchée par le terrorisme tchétchène, puis islamiste. Six des 20 attaques les plus meurtrières au monde de ces 50 dernières années ont été perpétrées sur le sol russe.

C’est par une phrase devenue légendaire que Vladimir Poutine a débuté son règne en 1999 : «Nous poursuivrons les terroristes partout (...). Si on les prend dans les toilettes, excusez-moi, on les butera dans les chiottes». Le discours du président russe n’a pas dévié depuis. Après l’attentat du Crocus City Hall, qui a fait au moins 144 morts et 285 blessés dans la banlieue de Moscou, le message fut sensiblement le même : «Un sort peu enviable attend les terroristes, les assassins, les sous-hommes (…) : le châtiment et l'oubli. Ils n'ont aucun avenir». Ces prises de paroles volontaires et virilistes n’ont pourtant pas eu d’effets significatifs sur la menace terroriste depuis 25 ans.

Car en réalité, si la Russie a toujours été l’un des porte-voix les plus sonores contre le terrorisme, elle est l’un des pays les plus touchés au monde, hors Afrique et Moyen-Orient. Entre 1970 et 2023, six des vingt attentats les plus meurtriers se sont déroulés sur le sol russe : à Boudionnovsk…

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