Eminence brune de l’administration Trump et de la Silicon Valley, Peter Thiel serait-il l’homme le plus puissant des États-Unis ?

C’est peut-être l’éminence grise la plus influente des États-Unis. Mal connu du grand public français, Peter Thiel est une figure quasi mythique, aussi détestée qu’admirée, dans la Silicon Valley. Et son agenda est clair : il use de son influence et de sa fortune (une vingtaine de milliards de dollars, selon « Forbes ») pour amener tout un pan du monde des nouvelles technologies – entrepreneurs, financiers, ingénieurs – vers l’extrême droite. Et il place ses proches dans les arcanes au pouvoir.

Un exemple ? J. D. Vance est un ancien employé du fonds d’investissement de Peter Thiel, qui a aussi financé l’entrée en politique de celui-là puis sa campagne victorieuse pour le Sénat dans l’Ohio, et l’a poussé jusqu’à la vice-présidence des États-Unis. D’autres de ses ex-salariés ont été nommés dans la nouvelle administration Trump : le numéro 2 du ministère de la Santé, le secrétaire à la Croissance économique… Bref, l’homme a une influence tentaculaire.

L’origine de cette emprise remonte à la fin des années 1990. Peter Thiel crée le premier service de paiement en ligne : PayPal. Il recrute alors un certain Elon Musk, mais aussi David Sacks (les deux sont aussi passés dans l’administration Trump), Reid Hoffman (qui cofondera plus tard LinkedIn), Ken Howery (ambassadeur des États-Unis en Suède sous Trump), Chad Hurley et Jawed Karim (qui créeront YouTube), Russel Simmons (créateur de Yelp) ou encore Keith Rabois, aujourd’hui...