Home-jacking chez l’ancien gardien du PSG Donnarumma : l’un des commanditaires présumé identifié

Home-jacking chez l’ancien gardien du PSG Donnarumma : l’un des commanditaires présumé identifié

L’international italien et son épouse s’étaient fait dérober 500.000 euros de biens lors d’un violent home-jacking à Paris, durant l’été 2023. Scott Heppell / REUTERS

Deux hommes, l’un suspecté d’avoir été le donneur d’ordre, l’autre d’avoir été un guetteur, ont été mis en examen jeudi. Déjà incarcéré au moment des faits, en juillet 2023, le commanditaire aurait agi depuis la prison.

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Des home-jackings téléguidés depuis la prison ? Deux ans après le violent cambriolage dont ont été victimes l’ancien gardien du PSG Gianluigi Donnarumma et son épouse à Paris, deux nouveaux suspects ont été mis en examen, dont l’un est soupçonné d’avoir été le commanditaire. Déjà incarcérés pour d’autres affaires, ils ont été extraits de leur cellule et mis en examen jeudi par le parquet de Paris avant d’être de nouveau placé en détention provisoire, indique une source judiciaire au Figaro, confirmant les informations du Parisien .

Dans la nuit du 20 au 21 juillet 2023, vers 3 heures, une équipe de quatre personnes avait pénétré dans l’appartement de l’international italien, sur l’avenue Montaigne, quartier huppé du 8e arrondissement de la capitale. Sous la menace d’une arme, ils avaient séquestré le gardien et sa compagne et les avaient violentés. Les cambrioleurs avaient dérobé montres, bijoux et maroquinerie de luxe avant de prendre la fuite. Le préjudice avait été estimé à environ 500.000 euros. Gianluigi Donnarumma, alors âgé de 25 ans, avait été légèrement blessé. Sous le choc, tous les deux avaient été pris en charge à l’hôpital.

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Le parquet de Paris avait ouvert une enquête pour vol en bande organisée avec arme, séquestration en bande organisée et violences aggravées et confié les investigations à la brigade de répression du banditisme. Un premier coup de filet était intervenu en avril 2024, conduisant à la mise en examen de trois jeunes hommes âgés de 18, 20, et 21 ans. Ils sont soupçonnés d’être les cambrioleurs.

Les investigations notamment liées à la téléphonie ont donc depuis permis d’identifier deux nouveaux individus: Ilyas K., surnommé «Ganito» et Khyan M., surnommé «Kiki». Leur nom apparaît dans d’autres procédures de home jacking de célébrités. Déjà incarcéré à la prison de Villepinte (Seine-Saint-Denis), le premier a été condamné à sept ans de prison pour le home-jacking du chef étoilé Simone Zanoni. Contactée par Le Figaro, son avocate Me May-Sarah Voguelhut n’a pas souhaité répondre à notre sollicitation, «se déclarant liée par le secret de l’instruction et le secret professionnel». Le second est quant à lui déjà mis en cause dans le cambriolage de la journaliste Anne-Sophie Lapix, en janvier 2024. Concernant le footballeur, il est soupçonné d’avoir eu un rôle de guetteur le soir des faits. «Il n’avait aucune idée du projet et n’est pas rentré dans l’appartement», souligne auprès du Figaro son avocate, Maître Roxane Best. «Son placement en détention provisoire est tout à fait disproportionné par rapport à son rôle supposé et son profil», dénonce-t-elle. L’enquête se poursuit pour identifier l’ensemble des complices.