Reconnaissance de la Palestine : Jean-Yves Le Drian réaffirme qu'"il n'y a pas d'alternative" à la solution à deux États
"Il n’y a pas d’alternative" à la solution à deux États, a déclaré mardi 29 juillet sur franceinfo Jean-Yves Le Drian, ancien ministre de la Défense et des Affaires étrangères, aujourd’hui représentant personnel d’Emmanuel Macron au Liban, alors que la France prévoit de reconnaître officiellement l’État de Palestine lors de la prochaine Assemblée générale des Nations unies, en septembre.
Jean-Yves Le Drian a souligné l’importance capitale de la solution à deux États pour mettre un terme au conflit israélo-palestinien, en rappelant que cette approche est depuis longtemps au cœur de la stratégie diplomatique française. "C’est la position historique de la France, mais c’est aussi la position historique des pays arabes. C’est aussi la position historique de la communauté internationale, voire de certains Premier ministre israéliens qui ont tenté, à un moment où ils étaient en situation de gouvernance, de trouver et d’avancer dans cette solution", explique-t-il.
Pour l’ancien chef de la diplomatie, toute autre voie serait synonyme d’impasse. "La guerre perpétuelle d’un côté, le terrorisme perpétuel de l’autre. L’alternative, c’est l’exil. L’alternative, c’est l’anéantissement". Selon lui, ces deux peuples, "enracinés sur un territoire", ont chacun "vocation à faire nation" dans des États souverains dont les frontières seraient reconnues.
La France "n'est pas isolée"
Paris s’apprête à rejoindre les 148 pays ayant déjà reconnu l’État palestinien. Pour Jean-Yves Le Drian, "l’initiative d’Emmanuel Macron était très opportune". Sur la scène internationale, cette position a suscité des réactions contrastées. L’ancien président américain Donald Trump a minimisé l’importance de l’annonce française, estimant que la déclaration du président Macron "n’a pas beaucoup de poids". Mais Jean-Yves Le Drian rétorque : "Sauf qu’il y a aujourd’hui aux Nations unies plus de 140 États qui reconnaissent cette solution à deux États comme seule solution. Sauf qu'à l’Assemblée générale de septembre prochain, d’autres États vont reconnaître l’État palestinien. Bref, la France n’est pas isolée, d’autant moins isolée qu’elle a le soutien de l’ensemble des pays arabes", précise-t-il.
Il souligne que cette reconnaissance survient dans un moment d’urgence humanitaire extrême. "La situation à Gaza a dépassé les limites de l’inacceptable avec l’utilisation de la famine comme arme de guerre, estime-t-il. Même le président Trump reconnaît l’horreur de la situation et qu’il faut y mettre un terme, parce que tout cela devient tragique".