Mort de François : un pape ouvert au marxisme
Le pape François, mort ce lundi 21 avril 2025, ne lisait pas uniquement les classiques religieux. Il entretenait un certain rapport avec la gauche. Dans son livre d’entretiens avec Dominique Wolton, publié en 2017, il confiait même qu’une femme, Esther Balestrino de Careaga, lui avait « appris à penser la réalité politique », en précisant qu’« elle était communiste ». Il avait fait connaissance de cette femme, assassinée par la suite par la dictature, en 1953 alors qu’elle était cheffe de département dans un laboratoire où il travaillait avant de se faire curé.
« Je me rappelle qu’elle m’avait fait lire la condamnation à mort des (époux) Rosenberg » arrêtés pour espionnage au profit de l’URSS avant d’être exécutés en 1953 malgré une campagne mondiale pour leur libération, rapportait-il. « Elle m’a donné des livres, tous communistes, mais elle m’a enseigné à penser la politique », relatait-il. Dans le même ouvrage, il parlait de l’exploitation des sols pour l’agriculture intensive.
Une rencontre avec les marxistes
Cela ne faisait pas pour autant de Jorge Bergoglio un marxiste. Il a partagé la critique de la dérive de la théologie de la libération vers le marxisme de son prédécesseur, le pape Benoît XVI. Mais il acceptait le dialogue. Dans un entretien au quotidien turinois la Stampa en décembre 2013, il précisait sa pensée : « L’idéologie marxiste est