Le Royaume-Uni émerge d’un semestre de récession

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Le premier ministre britannique Rishi Sunak en visite à l’usine Nissan de Sunderland, en novembre dernier. Au moment où la croissance se redresse, le constructeur japonais annonce un investissement de 2 milliards de livres. IAN FORSYTH / AFP

DÉCRYPTAGE - Le rebond de la croissance, de 0,6% au premier trimestre est une bonne surprise pour le gouvernement conservateur. Mais les effets de la crise de l’inflation pèsent encore sur les ménages.

Une semaine après une cinglante défaite électorale lors de scrutins locaux, le premier ministre Rishi Sunak a pu pousser vendredi un ouf de soulagement : après une légère contraction au second semestre 2023, l’économie britannique a repris des couleurs en début d’année. Les chiffres publiés vendredi montrent que le PIB a crû de 0,6%, grâce à un regain d’activité du commerce de détail, des transports et du secteur des soins de santé privés.

Cette croissance dépasse les prévisions des économistes. Elle s’explique par le ralentissement de l’inflation (+3,2% en mars, sur un an) et la poursuite de la hausse des salaires. Ces deux tendances ont conduit à une très légère augmentation du pouvoir d’achat des Britanniques qui a surtout dopé le secteur des services (+0,7%). La production industrielle britannique a elle aussi progressé (+0,8 %) alors que le secteur de la construction a chuté de 0,9 %.

Conditions de vie dégradées

À y regarder de plus près, ces chiffres ne sont toutefois pas très reluisants : ils reflètent…

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