« Des milliards d’euros de revenus » : Vincent Bolloré attaqué en justice par 11 ONG pour ses activités suspectes en Afrique de l’Ouest
Fer de lance d’une offensive réac, intégriste et raciste dans les champs médiatique et politique français, le milliardaire Vincent Bolloré voit la source de sa fortune attaquée en justice. Onze ONG situées au Ghana, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Togo et en Guinée ont, selon les informations de franceinfo, porté plainte contre le patron de Vivendi (Canal Plus, Lagardère, etc.) devant le Parquet national financier (PNF), mardi 18 mars.
Regroupés dans un collectif nommé Restitution Afrique, ces ONG réclament « la restitution de fonds issus d’activités illicites commises par Bolloré SE, Vincent Bolloré et Cyrille Bolloré ». Le collectif espère ainsi tordre le bras au groupe industriel mené par le milliardaire breton d’extrême droite, accusé de corruption, de maltraitance et d’activités illicites en Afrique de l’Ouest.
La lutte contre les inégalités mondiales
L’objectif est que le groupe Bolloré rembourse l’argent acquis dans la région aux populations locales, grâce à un mécanisme de « biens mal acquis inversés ». Un procédé qui serait rendu possible par la loi de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales, qui date de 2021. La promulgation de cette dernière a permis la création d’un dispositif de « restitution transparente des biens mal acquis aux populations des pays d’origine des fonds ».
« Dans cette région (Togo, Guinée, Ghana, Cameroun et Côte d’Ivoire), Bolloré Africa Logistics (filiale de Bolloré SE) a obtenu la concession d’une quinzaine de ports stratégiques », rappelle notamment franceinfo, qui a eu accès à la plainte. Les stratégies d’influence « délibérées » et « l’établissement de liens étroits et assumés avec les élites politiques et économiques locales » sont ainsi pointés du doigt par Restitution Afrique.
Les onze ONG citent par exemple les échanges organisés en sous-main entre Vincent Bolloré et les