Avions, trains, métros... Ce qui est prévu pour les grèves des 10 et 18 septembre dans les transports

"Prenons la main pour imposer d'autres priorités le 10 et le 18 septembre prochains", a lancé la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, sur ICI Pays de Savoie. A l'approche des deux journées de mobilisation annoncées contre les projets d'économies budgétaires du gouvernement, le 10 septembre par un mouvement lancé sur les réseaux sociaux et le 18 septembre par l'intersyndicale, tour d'horizon des mobilisations prévues dans les syndicats des transports.

Dans les aéroports

La Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), le syndicat majoritaire du secteur, a annoncé d'abord faire grève le 18 septembre. Il demande un "rattrapage intégral de l'inflation" en matière salariale, mais aussi une évolution de la gouvernance de la profession. Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a réagi à cet appel en affirmant qu'il ne céderait pas. Le SNCTA a regretté mardi 2 septembre qu'aucune réunion de conciliation (ce qui est pourtant prévu par la loi) n'ait jusqu'ici été programmée. Le syndicat s'est dit prêt à "la reprise d'un dialogue social constructif".

Chez Air France, Force ouvrière, premier syndicat du groupe, a aussi appelé mardi ses adhérents à rejoindre le mouvement du 18 septembre pour "combattre l'austérité". FO a ainsi déposé "un préavis de grève de 1 à 24 heures" pour ce jour-là. La CFDT, deuxième organisation représentative de la compagnie, a aussi appelé "à la grève sur une journée le 18", d'après son secrétaire général Christophe Dewatine, les personnels étant selon lui particulièrement opposés à la suppression de jours fériés, souvent travaillés dans l'aérien, et donc synonymes de majoration de la rémunération.

La CGT Air France prévoit aussi un appel à la grève les 10 et 18 septembre. De son côté, SUD Aérien, représentant une petite partie des personnels du transport aérien, appelle pour le moment seulement à la grève et au blocage des aéroports le 10 septembre, en rejoignant le mouvement national contre l'austérité. Enfin, le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), première organisation de la profession, a déclaré à l'AFP qu'il n'appellerait pas à la grève.

Dans les gares

Trois syndicats – la CGT-Cheminots, Unsa-Ferroviaire et la CFDT-Cheminots – ont lancé mercredi 3 septembre un appel à la grève pour le 18 septembre. Dans un communiqué commun, ces organisations demandent à "toutes les cheminotes et tous les cheminots [de] se mobiliser massivement le 18 septembre par la grève et [de] participer aux manifestations". Une "nouvelle rencontre des organisations syndicales représentatives du ferroviaire" est par ailleurs prévue avant la date de la grève, "pour continuer à construire un mouvement de mobilisation massif", ajoutent les trois syndicats. 

"On est dans une situation où il faut donner un avenir au ferroviaire, c'est une question pour nos emplois", justifie Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT-Cheminots, interrogé par l'AFP. "Deux jours à travailler gratuitement, je ne sais pas qui est aujourd'hui d'accord pour ça", dénonce de son côté Fabrice Charrière, secrétaire général de l'Unsa-Ferroviaire, faisant référence au budget 2026 du gouvernement qui prévoit de supprimer deux jours fériés.

Dans un autre communiqué, la CGT-Cheminots, premier syndicat de la SNCF, a en outre appelé à "participer massivement" à la grève le 10 septembre, dénonçant le manque de considération de "la pénibilité du travail des cheminots" et "l'austérité budgétaire dans le secteur des transports", "empêchant de répondre aux besoins des usagers et des chargeurs". SUD-Rail, troisième syndicat de cheminots, a également appelé à faire grève le même jour, mais ne s'est pas joint à l'appel lancé par les trois autres grands syndicats pour le 18 septembre. Les annonces du Premier ministre sont "des attaques majeures contre les travailleurs, les retraités, le droit du travail, l'assurance-chômage" et vont aboutir à "un violent plan d'austérité contre les services publics", avait critiqué le syndicat le 21 août dans un communiqué.

Dans les transports franciliens

Les quatre principaux syndicats de la RATP – la CGT, Force ouvrière, Unsa-Mobilité et la CFE-CGC – ont appelé à la grève le 18 septembre dans un communiqué commun. Ils dénoncent "les projets budgétaires" des différents gouvernements sous la présidence d'Emmanuel Macron et "la suppression des jours fériés, la diminution de la prise en charge des frais médicaux, le gel des prestations sociales, les coupes budgétaires qui viendraient réduire encore plus le budget transport et l'ouverture à la concurrence du réseau de bus francilien". Le syndicat La Base, majoritaire chez les conducteurs de RER, a de son côté appelé à faire grève le 10 septembre dans un communiqué partagé sur sa page Facebook, mais n'a pas précisé s'il se joignait à la mobilisation du 18.