C’est une étude qui tombe à pic alors que le gouvernement cherche à ponctionner les ménages les plus aisés. Selon la 15e édition du « Global Wealth Report » d’Allianz, qui passe au crible la situation patrimoniale et l’endettement des ménages dans près de 60 pays, la France n’est pas aussi gâtée que certains l’imaginent. Avec un patrimoine financier net par habitant de 72.380 euros, l’Hexagone ne se classe qu’à la 16e place des vingt pays les plus riches.
Dans le détail, les actifs financiers des ménages français ont augmenté de 5,9 % en 2023. Les titres ont été le principal moteur de cette croissance (10 %), tandis que les deux autres catégories d’actifs ont affiché une croissance plus modérée de 4,9 % (assurances/retraites) et de 2,7 % (dépôts bancaires) respectivement. Cette année encore, la croissance devrait être relativement forte (4,7 %).
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Mais le tableau est moins rose en termes réels : corrigée de l’inflation, l’augmentation en 2023 n’a été que de 0,3 %. Le pouvoir d’achat des actifs financiers est toujours inférieur de 3,5 % à celui de 2020 et ne dépasse que légèrement le niveau d’avant la pandémie de 2019 (+ 1,0 %). Résultat, « les épargnants français ont ainsi perdu quasiment quatre ans », affirme l’étude d’Allianz.
D’autant que dans le même temps les actifs immobiliers ont reculé de 5 % en 2023 et que le marché français du logement a été l’un des plus durement touchés par le renversement des taux d’intérêt. Ce recul est toutefois intervenu après des années de forte croissance, la valeur de l’immobilier en 2023 restant confortablement supérieure au niveau d’avant la pandémie (+ 12 %). « Mais les risques de transition sont très prononcés en France », indique Allianz, estimant que les prix des logements devraient diminuer de 26,4 % jusqu’en 2050, soit une baisse de 37.650 euros par habitant.