Open d’Australie : Andreeva, Fils, Nishikori, ce qu’il faut retenir de la nuit à Melbourne

La météo : l’orage et la pluie perturbent la première journée

« Dans le style typique de Melbourne, ce qui a commencé comme une légère bruine à l’Open d’Australie, est maintenant une pluie battante. Ponchos et parapluies sont omniprésents et le jeu a été suspendu sur les courts extérieurs », rapporte The Age. Une heure seulement après le début des premières rencontres, les parties ont été interrompues sur les courts annexes. Seuls les matches programmés sur les trois courts principaux (Rod Laver Arena, Margaret Court Arena, John Cain Arena) ont pu se poursuivre.

Le chiffre : 1

La première victoire pour Mirra Andreeva. La tête de série n°14 a, ce dimanche, disposé de la Tchèque Marie Bouzkova (6-3, 6-3) pour se qualifier pour le 2e tour de l’Open d’Australie et signer la première victoire de l’événement. Au 2e tour, la jeune Russe (1 ace; 27 points gagnants; 6 balles de break converties sur 10) sera opposée à la Japonaise Moyuka Uchijima ou à la Polonaise Magda Linette.

Le point :

Signé par Arthur Fils. Le n°2 français a connu une entrée contrastée. Après la perte du premier set, il a été breaké à 4-4 dans le 2e set, avant de ravir le service de son rival pour égaliser à 5-5 et s’emparer des rênes du match. Sur la balle de match, le Français après un service extérieur puissant, enchaîne avec un coup droit profond bien asséné et conclut avec une volée rageuse pour valider sa qualification pour le 2e tour 3-6, 7-6 (7/4), 6-4, 6-4 contre le Finlandais Otto Virtanen. «Sur le papier ça devait être un match facile. Au final, je me retrouve à faire quatre sets, ce n’était pas si facile que ça. La meilleure chose à faire, c’était de rester super calme, de faire de mon mieux et de voir ce qui allait arriver. C’est clair qu’il y a deux ans, j’aurais probablement perdu ce match», a résumé Fils après avoir signé la première victoire française de l’Open d’Australie 2025. Au 2e tour, il affrontera l’Australien Adam Walton ou Quentin Halys.

La course-poursuite

Kei Nishikori, pour son troisième tournoi du Grand Chelem en trois ans, a souffert, longtemps subi contre le Brésilien Thiago Monteiro, issu des qualifications. Le Japonais (35 ans ; 74e mondial) a sauvé deux balles de match à 5-4 au 3e set, avant de voir le match tourner suite à la gêne physique à la cuisse droite rencontrée par le Brésilien, issu des qualifications, pour remporter le 29e (sur 35) match de sa carrière en 5 sets. Vainqueur 4-6, 6-7 (4/7), 7-5, 6-2, 6-3 en 4h5, il se hisse au 2e tour de l’Open d’Australie (pour la première fois depuis 2019) et Tommy Paul (n°12) ou l’Australien Christopher O’Connell.

Le retour

Finaliste surprise de l’édition 2024 (battue par la Biélorusse Aryna Sabalenka), la Chinoise Qinwen Zheng (tête de série n°5) a retrouvé la Rod Laver Arena et dominé la Roumaine Anca Todoni (qualifiée) 7-6 (7/3), 6-1, après avoir écarté 3 balles de set dans la première manche. Elle a ensuite assuré au sujet d’un statut qui a changé depuis un an : « La pression est devenue de plus en plus forte. Mais en même temps, cela me pousse à devenir une meilleure personne et un meilleur athlète. Je pense que je supporte bien la pression. J’aime jouer avec la pression. Comme le dit Billie Jean King, la pression est un privilège. J’adore cette phrase. Continuons à aller de l’avant et à jouer avec la pression. »

Les sueurs froides

Casper Ruud a lutté. Le Norvégien (tête de série n°6) a fini par se débarrasser 6-3, 1-6, 7-5, 2-6, 6-1 en 3h21 de l’Espagnol Jaume Munar. Au 2e tour, le Norvégien affrontera le Géorgien Nikoloz Basilashvili ou le Tchèque Jakub Mensik.

La nouveauté

Les entraîneurs disposent, au bord du court, d’écrans à l’intérieur des box qui afficheront des données et des statistiques en temps réel. Craig Tiley, le directeur de l’Open d’Australie a, dans The Age, expliqué : « Quand les joueurs viennent chercher leur serviette, les coaches peuvent leur parler et peuvent donc presque, en fait, coacher leur joueur après chaque point s’ils le souhaitent ».

La phrase : 

« Imaginez que Messi devienne l’entraîneur de Cristiano Ronaldo ». Quand Daniil Medvedev commente la nouvelle association Novak Djojovic-Andy Murray : « L’impact qu’aura Andy sur Novak est difficile à évaluer. Ce qui est difficile lorsque l’on entraîne Novak, c’est qu’il est tellement fort, que s’il se met à gagner, les gens se diront : ’’Est-ce grâce à Andy ou est-ce parce que c’est Novak ?’’ Je pense qu’il s’agit d’une excellente collaboration dans tous les domaines, en ce qui concerne l’énergie, les médias et la communication, la croissance du tennis… C’est formidable. Imaginez que Messi devienne l’entraîneur de Cristiano Ronaldo… »

L’image

Coup pour coup. Dans une étonnante chorégraphie. Jannik Sinner (n°1) et Carlos Alcaraz (n°3) ont partagé la même séance d’entraînement, le même court et la même moitié de terrain. Rare.

Le grand écart

21 ans séparent le Brésilien João Fonseca (18 ans, plus jeune joueur du tournoi) de Stan Wawrinka (39 ans), le plus âgé.

La vidéo 

La pub, pleine de punch, de vitesse et de force, signée Nike pour Aryna Sabalenka (qui en 2018 avait été flashée au service à 214 km/h). La n°1 mondiale, double tenant du titre qui va tenter de rejoindre Martina Hingis, dernière joueuse à s’être imposée trois fois de suite à Melbourne lance son tournoi contre Sloane Stephens.

À suivre : Pouille défie Zverev

Contraint à l’abandon au 3e tour de Wimbledon, Lucas Pouille qui n’avait pas réussi à se qualifier pour le grand tableau à l’US Open, retrouve un Grand Chelem, à Melbourne. Disposant d’une invitation, le Nordiste (104e ; 30 ans) voit se dresser face à lui Alexander Zverev, l’un des favoris du tournoi.
À suivre, à partir de 9h, sur la Rod Laver Arena : Aryna Sabalenka (Blr, 1)-Sloane Stephens (E-U) ; Lucas Pouille (Fra)-Alexander Zverev (All, 2) ; Jiri Lehecka (Rtc, 24)-Li Tu (Aus) ; Anna Blinkova (Rus)-Daria Saville (Aus).