Guerre en Ukraine : à quoi ressemblent les drones français que Kiev veut acheter

C'est un texte "historique" selon Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien a signé lundi 17 novembre avec Emmanuel Macron à Paris une "déclaration d'intention" indiquant que Kiev va notamment acheter, pour la première fois, des avions de combat français Rafale, des systèmes de défense aérienne nouvelle génération, mais aussi des drones. Les deux dirigeants ont d'ailleurs participé lundi après-midi à un forum "drones franco-ukrainiens" alors que plusieurs start-up françaises sont positionnées pour répondre à ce contrat.

Ces start-ups s'appellent Delair, Harmattan AI ou Alta-Ares, et sont prêtes à produire en masse des drones qu'elles ont souvent déjà testé sur le sol ukrainien différents types de drones sont produits. Les intercepteurs, d'abord, sont ces drones qui vont détruire d'autres drones ou des bombes. C'est notamment le cas du modèle d'Alta Ares, dopé à l'intelligence artificielle et programmé pour entrer en collision avec la cible. Celui-ci s'est révélé très efficace contre les shahed, ces drones de fabrication iranienne que la Russie fait pleuvoir sur l'Ukraine.

Il existe ensuite des drones français d'attaque qui vont lâcher une charge explosive, ainsi que des drones d'observation dont le rôle est de repérer une cible ennemie. D'autres drones sont quant à eux capables de faire les trois à la fois : chasser, percuter et tirer.

Des drones produits en France

Ces drones conçus par des start-ups françaises sont bel et bien produits en France, avec des lignes de production en Charente-Maritime ou à Toulouse. Toutefois, ces start-ups insistent sur leur lien direct avec le terrain. Alta-Ares dit avoir installé un bureau d'études en Ukraine, ce qui lui permet d'échanger avec l'armée pour modifier et perfectionner ses drones, car ces engins sont dotés d'une technologie rapidement obsolète.

Avec la déclaration d'intention signée à Paris, l'objectif des dronistes français est de changer d'échelle et de passer de plusieurs centaines de drones livrés à Kiev, à plusieurs dizaines de milliers. Il s'agit également de construire un tissu industriel français dédié aux drones avec un accent mis sur l'intelligence artificielle pour répondre aux besoins de l'Ukraine, avant de fournir, ensuite, ces technologies à d'autres pays.