Correspondant à Londres
La route sera ardue. Pour sa grande rentrée politique, moins de deux mois après son arrivée au pouvoir, Keir Starmer a presque eu des accents churchilliens. S’il n’a pas promis « du sang, de la sueur et des larmes », le premier ministre a averti les Britanniques que les temps à venir seront douloureux, tant le pays a été « cassé » par les conservateurs. Depuis les jardins de Downing Street, il a averti que « la situation allait empirer avant de s’améliorer ». Et tracé le cap pour les prochaines années.
Keir Starmer a repris le thème martelé depuis juillet, celui du lourd passif dont son gouvernement hérite. Il a dénoncé le « trou noir économique » laissé, selon lui, par les conservateurs. La chancelière de l’Échiquier, Rachel Reeves, l’a estimé à 22 milliards de livres. « La situation est pire que ce que nous avions imaginé », a dit Starmer, affirmant que l’Office for Budget Responsibility