La police népalaise a ouvert le feu lundi 8 septembre dans la capitale Katmandou sur des manifestants qui dénonçaient le blocage des réseaux sociaux et la corruption, selon des journalistes de l'AFP et des témoins, faisant au moins 17 morts et plus de 400 blessés. La semaine dernière, le gouvernement a ordonné le blocage de 26 plateformes, dont Facebook, YouTube, X et LinkedIn, qui ne s'étaient pas enregistrées auprès de lui dans les délais. La décision a provoqué la colère et la frustration de millions de leurs usagers.
Lundi matin, des milliers de jeunes se sont rassemblés dans les rues de Katmandou pour exiger le rétablissement de leurs réseaux favoris et dénoncer le fléau de la corruption qui, selon eux, mine le petit pays himalayen. La situation a dérapé lorsque les forces de l'ordre ont empêché le cortège de s'approcher du parlement, en utilisant gaz lacrymogènes, canons à eau, matraques, balles en caoutchouc et tirs à balles réelles, selon des journalistes de l'AFP et des témoins.
"Les gens jetaient des pierres quand, soudain, j'ai été touché par une balle", a raconté Ronish Regmi, un étudiant de 20 ans. "Quand j'ai repris mes esprits, j'étais dans une ambulance." "Le gouvernement n'a pas hésité à recourir à la force", a pour sa part rapporté Iman Magar, 20 ans également. "Ce n'était pas une balle en caoutchouc, mais une balle en métal et elle a emporté une partie de ma main", a-t-il ajouté en exhibant sa blessure.