Après le «Signalgate», le «Gmailgate» ? L’Administration Trump enchaîne les bourdes sécuritaires
Mike Waltz, conseiller à la Sécurité nationale américain, enchaîne les bourdes sécuritaires. Fin mars, il avait ajouté Jeffrey Goldberg, un journaliste du magazine The Atlantic, à une boucle de la messagerie cryptée Signal, consacrée aux bombardements américains contre les Houthis. Mais à en croire les affirmations de Politico, cette polémique ne serait que la partie émergée de l’iceberg. En effet, Mike Waltz aurait créé une vingtaine de boucles Signal pour travailler sur des sujets sensibles. Un usage bien plus important que ses prédécesseurs.
«Il était courant de créer des groupes Signal sur n’importe quel sujet de sécurité nationale», assure une source interrogée par Politico. Problème : le partage de données confidentielles sur une application de messagerie peut constituer une violation des règles de sécurité de l’administration américaine.
Des conversations d’ordre militaire sur Gmail
Pour ne rien arranger, Mike Waltz utilise une boîte de courriel électronique Gmail personnelle pour travailler, révèle le Washington Post. Gmail, bien sûr, n’est pas sécurisée, ces documents peuvent donc fuiter. D’après nos confrères américains, au moins un membre de son équipe a utilisé cette messagerie pour des conversations techniques, concernant des postes militaires ou des systèmes d’armes, avec des collègues d’autres agences fédérales. Le conseiller à la Sécurité nationale, lui, aurait reçu son emploi du temps et quelques documents professionnels.
Hillary Clinton avait été mise en cause pour avoir utilisé sa messagerie personnelle dans le cadre de ses fonctions de secrétaire d’État sous la présidence de Barack Obama, ce qui strictement interdit à la fois pour des raisons de sécurité et pour archiver. Cette affaire avait été largement utilisée par Donald Trump durant la campagne de 2016, lors de laquelle il a promis de «mettre Hillary en prison».