Deux policiers blessés après un refus d’obtempérer à Toulouse : un syndicat appelle à une «prise de conscience collective»
Le syndicat de police à Toulouse CFTC PM-SPT alerte ce samedi d’un nouveau refus d’obtempérer dans la nuit du 27 au 28 septembre, qui a fait deux blessés parmi les forces de l’ordre. Vers 00h30, une patrouille de police municipale a voulu procéder à un contrôle routier après qu’une voiture a grillé un feu rouge tous phares éteints. Le chauffeur a refusé de s’arrêter et continué sa route. «L’équipage l’a suivi pour essayer de le garder en vue. Il roulait assez dangereusement», indique au Figaro Yannick Cheveau président du syndicat CFTC-PM-SPT, qui rapporte le récit fait par ses collègues.
Un autre véhicule de police est arrivé en renfort, essayant de bloquer le chauffeur à une intersection. Ce dernier, déjà connu des services de police, a percuté successivement deux véhicules de police, tous deux endommagés, avant de s’encastrer dans une autre voiture stationnée. Le chauffeur et son passager ont fui en courant, et ont été rattrapés après plusieurs minutes de course-poursuite. «Tous les moyens semblaient bons pour se soustraire au contrôle», affirme Yannick Cheveau.
Conduite sous alcool et stupéfiants
Selon le responsable syndical, les policiers ont noté, outre le refus d’obtempérer, un défaut de permis de conduire, une conduite sous alcool et stupéfiants, et rébellion avec arme, le chauffeur portant «un couteau sur lui».
Les deux policiers blessés, l’un au coude, l’autre au poignet, ont déposé plainte pour mise en danger de la vie d'autrui et rébellion, indique encore le responsable syndical. L’un des deux a dû subir une intervention chirurgicale d'urgence samedi après-midi.
Dans un communiqué publié samedi, la CFTC PM-SPT, exprimant son soutien aux deux policiers blessés, a appelé à «une prise de conscience collective sur les dangers auxquels nos agents sont quotidiennement exposés». «Le refus d'obtempérer n'est pas un geste anodin», souligne le syndicat, «il constitue un délit grave qui doit être sanctionné à la hauteur des risques qu'il fait courir à l'ensemble de la société».