Automobiles : un malus au poids bientôt plus sévère ?

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. 

Faut-il taxer davantage les voitures les plus lourdes ? C'est la proposition faite par des experts au gouvernement récemment. Actuellement, sont taxés les véhicules neufs de plus de 1 600 kilos. En 2026, ce sera 1 500. Les experts proposent 1 400 kilos. Dans une station-service francilienne, les automobilistes sont partagés.

"On n'a pas beaucoup de place pour se garer. Il y a beaucoup de gros véhicules en ville, excepté si on est de grandes familles", confie un homme. "Il n'est pas nécessaire d'avoir des véhicules aussi gros", estime un autre. "Toutes les mesures sont prises pour empêcher les gens de rouler et pour détruire l'industrie automobile", argue un autre automobiliste. Ce malus poids se paye au moment de l'achat. Il varie aujourd'hui de quelques dizaines d'euros à plusieurs milliers pour les voitures les plus lourdes.

Les associations environnementales soutiennent la nouvelle proposition

Chez un concessionnaire, presque tous les véhicules exposés sont déjà taxés au poids, sauf un qui sera concerné l'an prochain. "C'est une voiture compacte qui pèse une tonne cinq. Donc c'est vraiment, on ne parle pas d'un SUV, on ne parle pas d'une très grande voiture", précise Ludovic Leguem, directeur de la communication et des affaires publiques de BMW France. Pour lui, ce nouveau changement perturberait encore un peu plus un marché automobile morose."L'impact pourrait être de faire hésiter des acheteurs, pas pour trouver une voiture plus légère, mais certainement, tout simplement, pour renouveler la voiture. Et le risque, c'est que le parc vieillisse", poursuit-il.

Les associations environnementales, elles, soutiennent la nouvelle proposition."Le sujet avec ça, ce n'est pas de pénaliser les acheteurs de véhicules, c'est d'envoyer un signal aux constructeurs pour qu'ils fassent évoluer leur offre vers des véhicules qui sont plus légers. Et des véhicules qui sont plus légers, ce sont des véhicules qui émettent moins de polluants atmosphériques, qui émettent moins de gaz à effet de serre dans l'atmosphère et aussi, et presque surtout, qui sont moins chers à l'achat", explique Pierre Leflaive, responsable transports au Réseau Action Climat.

Selon les estimations, ce durcissement du malus-poids apporterait 600 millions d'euros à l'État.