Tim Miller règle ses comptes. Huit ans après la sortie du premier volet des aventures du plus drôle des super-héros, Deadpool, le réalisateur du film a toujours en travers de la gorge le salaire relativement « modeste » qu’il a touché à l’époque : « J’ai reçu 225 000 dollars pour diriger Deadpool. Je sais que cela paraît être beaucoup d’argent, mais pour deux ans de travail, ce n’est pas énorme », a-t-il confié lors d’un entretien accordé au site américain Collider.
Bande-annonce - Deadpool (2016)
Le long-métrage des studios 20th Century Fox et Marvel, porté par l’acteur canadien Ryan Reynolds, a récolté pas moins de 782 millions de dollars au box-office mondial. Le tout pour un budget de 58 millions de dollars. « Vous ne le savez peut-être pas, mais ce n’est pas très rentable de commencer sa carrière en tant que réalisateur à Hollywood », a alors révélé celui qui a été propulsé sur le devant de la scène après la sortie du film. Avant d’ajouter : « J’ai l’impression que les gens pensent que nous sommes tous payés des millions de dollars à Hollywood. Ce n’est pas toujours le cas ».
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Selon son agent, il aurait « gagné plus d’argent pour un seul épisode de The Walking Dead » à la télévision, se remémore le cinéaste. Tim Miller regrette que son travail n’ait pas été mieux valorisé, le film ayant contribué à faire du super-héros, apparu pour la première fois dans le comic book n°98 The New Mutants en 1991, une star de la scène hollywoodienne.
« J’aurais souhaité que mes contrats de réalisateur aient une part du merchandising pour que je puisse gagner un peu d’argent grâce à tout cela »
Tim Miller
« Chaque fois que je me promène dans les allées du CCXP (festival de divertissement et de bande dessinée brésilienne basé sur le Comic-Con de San Diego, NDLR) et que je vois toutes ces figurines de Deadpool, je me dis qu’elles ne seraient pas là si nous n’avions pas fait ce film », souligne-t-il. Le réalisateur de 60 ans aurait d’ailleurs voulu recevoir une partie des recettes liées aux produits dérivés : « J’aurais souhaité que mes contrats de réalisateur comprennent une part du merchandising afin de gagner un peu d’argent grâce à tout cela ».
« À jamais reconnaissant »
Tim Miller n’en demeure pas moins « à jamais reconnaissant» envers ceux qui lui ont offert l’occasion de réaliser le film, alors qu’il débutait dans le métier. Même s’il espérait mieux, il relativise, rappelant qu’il s’agissait de son premier contrat à Hollywood. « Je ne veux vraiment pas paraître ingrat, parce que j’ai pu travailler, j’étais dans ma cinquantaine quand j’ai eu la chance de réaliser Deadpool, et j’ai longtemps cru que je n’aurais jamais l’opportunité de devenir metteur en scène alors que c’est ce que j’ai voulu toute ma vie », a-t-il expliqué à Collider.
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Avant de s’atteler au premier volet de cette saga, dont le troisième sorti en juillet dernier, Deadpool & Wolverine , a explosé les compteurs avec 1,3 milliard de dollars de recettes au box-office mondial, Tim Miller travaillait dans les effets visuels et les génériques de film. Il avait notamment signé la mémorable introduction du Millenium (2011) de David Fincher.
Après le succès planétaire de Deadpool, le réalisateur américain a décidé de ne pas poursuivre l’aventure aux côtés de Ryan Reynolds. Mais il a tout de même mené des projets d’envergure, à l’instar de Terminator : Dark Fate (2019), Borderlands (2024) ou les séries Secret Level sur Amazon Prime Video et Love, Deaths and Robots sur Netflix. Tim Miller est aussi l’un des principaux artisans des génériques des films Sonic , dont le troisième volet est sorti le 25 décembre au cinéma en France.
Bande-annonce - Deadpool & Wolverine (2024)