Le Cailar, en Petite Camargue, refuge des artistes et des excentriques

Ce n’est pas un âge pour mourir, 17 ans. C’est pourtant à l’orée de sa majorité que le héros du Cailar a choisi de partir sous d’autres cieux. Un être si valeureux qu’il fut enterré à l’entrée du village. Information de taille, il ne fut pas inhumé en position allongée, mais debout. Sur la stèle dominant la tombe, deux tridents se croisent avec cette inscription simple au-dessus des dates 1916-1933 : « Ici est enterré le Sanglier . » Car, sous nos pieds, ne repose pas un homme, mais bel et bien un animal. Au Cailar, village gardois de Petite Camargue situé à équidistance de Nîmes, Montpellier et Le Grau-du-Roi, on n’est pas à une originalité près. Aussi, le gisant dont il est ici question n’est pas plus un sanglier qu’un homme, mais un animal culte sous ces latitudes : un taureau.