Le «timing», à première vue, est surprenant. En plein imbroglio sur le choix d’un premier ministre, la déclaration de candidature d’Édouard Philippe paraît incongrue. Alors que le brouillard persiste sur la conduite des affaires du pays dans les jours et les semaines à venir et que la médiocrité du feuilleton Matignon désespère chaque jour un peu plus des responsables politiques, chef de l’État en tête, parler de la présidentielle ressemble à la fois à une faute de temps et à une faute de goût. Sans parler du risque du pétard mouillé médiatique si la nomination d’un premier ministre finit par intervenir dans les heures qui viennent...
Mais, précisément, et si le choix déroutant du moment recelait un message politique ? Que l’ancien premier ministre pense à l’Élysée était tout sauf un secret. Voilà quatre ans - depuis son remplacement non choisi à Matignon - qu’il y pense, qu’il le doit, qu’il s’y prépare et s’organise en conséquence. Dire, dans un entretien au Point, «je serai…