C’était il y a un peu moins d’un an. Devant tout le gratin mondial des télécoms, réuni du côté de Barcelone pour leur grande messe annuelle du Mobile World Congress, la directrice générale d’Orange, Christel Heydemann, dressait un portrait au scalpel et peu reluisant de la situation des télécoms européens. À l’estrade, la dirigeante arrivée un an plus tôt à la tête du groupe brandissait alors une étude de PwC dans laquelle 43 % des patrons de télécoms européens pensaient ne pas atteindre la prochaine décennie. «De la concurrence féroce aux réglementations parfois obsolètes, notre secteur est confronté à des exigences contradictoires», martelait la patronne d’Orange.
Un an plus tard, personne ne se risquerait à opposer à Christel Heydemann son analyse. Chez les télécoms européens, l’année 2023 aura consisté en une succession ininterrompue de plans sociaux émanant notamment des principales sociétés du secteur. Au Royaume-Uni, BT (ex-British Telecom) a indiqué qu’il pourrait se séparer de jusqu’à…