« Depuis 72 jours, pas un seul morceau de pain n’est entré » : à Gaza, « une famine délibérée et entièrement fabriquée » par Israël
Les clichés ont fait le tour du monde. Ils sont insupportables. Des corps faméliques, les yeux creusés par la faim et la soif, des enfants de 6 ans qui en paressent 2… Benyamin Netanyahou affame la bande de Gaza. Aux dix-neuf mois de bombardements, aux déplacements forcés, au ciblage systématique des écoles et des hôpitaux, le premier ministre israélien, en décrétant le 2 mars l’interruption totale des convois humanitaires (vivres, médicaments, abris et carburant), a mis les Gazaouis « face à un risque critique de famine ».
Le dernier bilan des experts en sécurité alimentaire d’une quinzaine d’agences des Nations unies, d’organisations internationales et d’associations est effectivement sans appel : sur les 2,1 millions d’habitants de Gaza, 1,5 million se trouvent aux derniers stades, 4 et 5, de l’échelle IPC (cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire). Si rien n’est fait en urgence pour rétablir l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne, 470 000 Gazaouis pourraient être considérés comme étant dans une situation de « catastrophe »....