Frédéric Beigbeder : «Et si les derniers rebelles étaient tout simplement les catholiques ?»

À l'époque on ne les appelait pas « toxicomanes » mais « junkies ». L'intoxication n'était pas une tare mais l'inconvénient de la sensibilité. Le ministre de la Culture André Malraux était lui-même un gros consommateur d'opiacés. Patrick Eudeline est un Alain Pacadis qui aurait survécu, des dimanches après-midi du Golf Drouot jusqu'à l'appartement londonien de Pete Doherty. Certes, son visage porte les stigmates de la révolution punk mais sa mémoire reste intacte. La médecine devrait s'intéresser de plus près à son cas : il est une anomalie de la nature, du chiendent humain, comme Keith Richards. Perdu pour la France est un récit de souvenirs des années 1960 à 2000, dont le héros est l'héroïne. 

Cette drogue a guidé la vie de Patrick Eudeline pendant trop longtemps mais il ne s'en plaint pas. La musique et la littérature l'ont sauvé. Je me souviens de la parution de son premier roman, Ce siècle aura ta peau, chez Florent Massot, l'éditeur qui a découvert…

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