Emmanuel Macron va-t-il enfin reconnaître l’État de Palestine ?

Les atermoiements de la politique internationale de la France pourraient vider de sa substance la réunion prévue à l’ONU le 17 juin. Cette conférence « pour le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États », ainsi qu’elle a été baptisée, fait l’objet d’une attention médiatique décuplée, attisant toutes les spéculations : Paris va-t-il, à cette occasion, reconnaître officiellement l’État de Palestine ?

En toile de fond de cette problématique, on trouve une entreprise génocidaire qui se poursuit. Pas un seul jour qui ne passe sans l’annonce de la mort de dizaines de Palestiniens, dont de nombreux enfants, à Gaza, couplée à un nettoyage ethnique en Cisjordanie.

La flottille de la liberté qui a tenté de briser le blocus, finalement arraisonnée par la marine israélienne, est d’ailleurs symbolique de l’émotion mondiale et de la mobilisation internationale qui ne cesse de monter. Au point d’atteindre même les responsables politiques européens, dont certains n’ont pourtant jamais montré une farouche détermination à défendre les droits des Palestiniens à l’autodétermination. Seulement 12 des 27 États membres de l’Union européenne (dont 4 à l’Ouest) reconnaissent l’État de Palestine....