Cet article est issu du «Figaro Magazine»
«Rien ne doit être exclu», dit Emmanuel Macron, en parlant de l’attitude de la France à l’égard de la guerre en Ukraine. Il le répète de plus en plus ; il devait le redire au sommet de l’Union européenne qui se tenait à Bruxelleshier et aujourd’hui. Car c’est toute la question: les Européens vont-ils rejoindre la position de la France?
Macron est même allé à Berlin, vendredi dernier, pour tenter de définir une même phrase «stratégique» qui puisse lui convenir en même temps qu’à un chancelier Scholz réticent, emportant ainsi la conviction des autres chefs de gouvernement. Quand le premier ministre polonais résume sèchement sa pensée: «Moins de mots, plus de munitions!» (Pour l’Ukraine.)
Anticiper les mouvements
Auparavant, à Paris, le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées qui avait passé pour l’occasion son treillis de combat, avait repris sa formule fétiche devant le public du Defence and Strategy Forum à l’École militaire: «Il faut gagner la guerre avant…