À Marseille, face au narcotrafic, la réponse sécuritaire ne suffit pas
C’était il y a dix mois, presque jour pour jour. Emmanuel Macron, en visite surprise à la Castellane, une cité des quartiers Nord de Marseille connue pour abriter d’importants points de deal, annonçait devant une cohorte de journalistes un nouveau coup de filet censé lutter contre la délinquance et le trafic de stupéfiants dans les Bouches-du-Rhône. Cette opération antidrogue, baptisée « Place nette XXL », s’inscrivait dans la lignée de celle qu’avait lancée Gérald Darmanin, en octobre 2023, alors ministre de l’Intérieur.
Depuis, la stratégie du pilonnage, visant à renforcer les interventions « coup de poing », pour multiplier le nombre d’interpellations, se poursuit dans le département. Et les autorités administratives et judiciaires s’en sont félicitées, main dans la main, ce mardi 21 janvier, au tribunal judiciaire de Marseille.
Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue dans la matinée, le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Pierre-Édouard Colliex, le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone et neuf de leurs adjoints ont présenté « le bilan de l’action des services de l’État contre le narcobanditisme à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône en 2024 ».