Ses avocats ont demandé plus de temps avant l’audience préliminaire, qui doit déterminer la tenue d’un procès, en raison des «quantités massives de données numériques».
Passer la publicité Passer la publicitéLa date du procès de l’assassin présumé de Charlie Kirk n’est pas encore connue. À l’occasion d’une deuxième comparution devant la justice américaine, les avocats de Tyler Robinson ont demandé plus de temps avant que ne se tienne l’audience préliminaire qui doit déterminer s’il existe suffisamment de preuves pour instruire un procès.
Avocate commise d’office du suspect et pénaliste chevronnée, Kathryn Nester a expliqué qu’en raison des «quantités massives de données numériques» qui doivent être versées au dossier, ainsi que les 2000 à 3000 témoins qui pourraient, en tout, être entendus, la défense avait besoin d’un délai supplémentaire pour se préparer.
Passer la publicitéLors de cette comparution, filmée de bout en bout ainsi qu’il est prévu par la justice l’Utah, Tyler Robinson n’était pas présent physiquement. Il a assisté seulement par une liaison audio depuis sa prison. Lors de sa première comparution, il était apparu en vidéo depuis son lieu d’incarcération, vêtu d’un gilet anti-suicide, pour écouter les chefs d’inculpation du procureur de l’État.
Présent «en personne» pour la prochaine audience
Tony Graf, juge en charge de l’affaire, a précisé ce lundi que le suspect devrait être présent «en personne» pour la prochaine comparution, qui a été fixée au 30 octobre. C’est à ce moment que sera fixée l’audience préliminaire, à l’issue de laquelle les dates d’un procès seront communiquées.
«Que le public soit la nation entière ou un seul individu, nous devons remplir nos fonctions avec intégrité, civilité et diligence», a aussi prévenu Tony Graf, en charge de ce dossier particulièrement sensible, où juges et avocats devront travailler avec une attention médiatique exceptionnelle, et un contexte politique explosif.
La droite américaine reste sous le choc et dans la colère après la perte de Charlie Kirk, figure centrale du mouvement Maga qui avait fortement contribué à façonner la nouvelle jeunesse trumpiste avant de travailler à la réélection de Donald Trump en 2024. Le président américain a réclamé de son côté la peine de mort - l’Utah est un des États américains où la peine capitale est la plus étendue - et fustigé la violence et la rhétorique de la gauche radicale qu’il accuse d’être responsable en partie de la mort de Kirk.
«Œil pour œil ?»
Tyler Robinson, 22 ans, s’était politisé à gauche ces dernières années, selon le procureur qui a énoncé son inculpation. Après avoir grandi dans une famille conservatrice, le jeune homme s’était éloigné des idées de ses parents et entretenait une liaison avec son colocataire en transition de genre. Dans leur dernier échange par SMS, Robinson lui aurait confié en avoir eu assez de la «haine» de Charlie Kirk, fustigé par la gauche radicale pour ses idées conservatrices et chrétiennes, notamment sur la famille.
Passer la publicitéRobinson, présumé innocent en attendant son procès, a contre lui un dossier particulièrement chargé. La police a retrouvé sur les lieux un fusil sur lequel son ADN a été retrouvé. Les enquêteurs disposent aussi d’images de vidéo surveillance sur le campus de l’université où Charlie Kirk a été froidement abattu. Après les faits, Robinson a aussi «avoué… ou sous-entendu» sa culpabilité à un ami proche de sa famille.
Erika Kirk, la femme de l’influent conservateur, a de son côté déclaré au New York Times ne pas vouloir s’impliquer dans le processus judiciaire. «J’ai dit à notre avocat : je veux que le gouvernement décide. Je ne veux pas que le sang de cet homme soit sur mon compte. Parce que quand j’arriverai au paradis, Jésus me dira : "Œil pour œil ? C’est comme ça qu’on fait ?" Et ça m’empêchera d’aller au paradis, d’être avec Charlie», a-t-elle expliqué. Lors de l’hommage rendu à son défunt mari dimanche 21 septembre en Arizona, Erika Kirk avait dit, dans les larmes, pardonner au tueur.