Conflits au Proche-Orient : Israël salue les nouvelles sanctions de l'UE contre Téhéran
Le ministre des Affaires étrangères israélien salue les nouvelles sanctions de l’Union européenne contre l’Iran, alors que les conflits se poursuivent au Proche-Orient. L’émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, est arrivé mardi au Liban pour des entretiens avec des responsables locaux, dans le cadre des efforts pour parvenir à un cessez-le-feu entre le Hezbollah libanais et Israël. Le Figaro fait le point sur la situation ce mardi 19 novembre.
De nouvelles sanctions de l’UE contre l’Iran
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a salué mardi les nouvelles sanctions annoncées par l’Union européenne contre l’Iran, les qualifiant d’«étapes nécessaires» contre «la menace iranienne». L’Union européenne a annoncé lundi avoir renforcé ses sanctions contre l’Iran accusé de soutenir l’effort de guerre de la Russie contre l’Ukraine en lui livrant des drones et des missiles.
Ces nouvelles sanctions sont «des étapes nécessaires dans la lutte de la communauté internationale contre la menace iranienne, qui constitue le plus grand danger pour la sécurité et la stabilité du Moyen-Orient, de l’Europe et du monde entier», a écrit Saar sur le réseau social X. Elles «nuiront aux processus de production de missiles et de drones iraniens, rendront plus difficile l’acheminement par voie maritime d’armes iraniennes vers les zones de conflit et accroîtront la pression économique sur le régime des ayatollahs», a-t-il estimé.
Les mesures annoncées lundi par les Vingt-Sept interdisent l’exportation, le transfert ou la fourniture depuis l’UE de composants utilisés dans la fabrication de missiles ou de drones par l’Iran. Elles prévoient aussi une interdiction d’utilisation de ports iraniens, comme Amirabad ou Anzali sur la mer Caspienne, servant au transfert de drones, missiles ou de technologies destinées à les fabriquer.
L’UE interdit également l’assistance à tout navire impliqué dans ces transferts, à l’exception des demandes d’aide humanitaire ou en raison d’un danger menaçant le navire et son équipage. L’Iran rejette en bloc les accusations occidentales. Israël, ennemi juré de l’Iran, est actuellement en guerre ouverte contre deux mouvements islamistes soutenus par Téhéran, le Hamas palestinien dans la bande de Gaza et le Hezbollah au Liban.
Environ 40 projectiles tirés vers Israël depuis le Liban
Environ 40 projectiles ont été tirés depuis le Liban sur Israël mardi, a annoncé l’armée israélienne dans des communiqués séparés, les secours faisant état de quatre blessés légers. L’armée a dit avoir «identifié» mardi matin «environ cinq projectiles» dans la plaine du Sharon et dans la région métropolitaine de Tel-Aviv, ainsi qu’«environ 25 projectiles» en Galilée, et «dix» dans le nord de cette région, tous «en provenance du Liban».
Des sirènes d’alerte ont retenti dans ces régions et l’armée a précisé que «certains projectiles ont été interceptés, tandis que d’autres sont tombés dans des zones non habitées». Dans la plaine du Sharon, quatre personnes ont été légèrement blessées par des bris de glace, a indiqué un porte-parole des secouristes du Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge.
Liban: l’émissaire spécial du président américain est à Beyrouth
L’émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, est arrivé mardi au Liban pour des entretiens avec des responsables locaux dans le cadre des efforts pour parvenir à un cessez-le-feu entre le Hezbollah libanais et Israël, selon un média officiel. L’ambassadrice américaine au Liban avait soumis jeudi dernier aux responsables libanais une proposition visant à mettre fin à ce conflit.
«L’émissaire spécial du président américain Amos Hochstein est arrivé à l’aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth», a indiqué l’agence nationale d’information (Ani). Lundi, un responsable libanais qui suit les négociations avait assuré que le Liban avait un point de vue «très positif» au sujet de la proposition américaine de cessez-le-feu.
«Nous mettons au point les dernières remarques», avait précisé ce responsable s’exprimant sous couvert d’anonymat. Un deuxième responsable avait lui assuré que le Liban attendait la venue de Hochstein «pour étudier certains points avec lui».