La « confidence », distillée deux semaines après l’explosion des bipeurs du Hezbollah et 72 heures après l’élimination de son chef, Hassan Nasrallah, ne risquait pas de passer inaperçue. Sur l’antenne turque de CNN, ce jour-là, l’ex-président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, souligne la vulnérabilité de son pays face aux agences israéliennes de renseignement. Pour illustrer son propos, il révèle que celles-ci ont frappé fort en parvenant, il y a quelques années, à recruter le chef d’une unité spécialement mise sur pied pour débusquer les espions du Mossad. Au total, une vingtaine d’agents iraniens auraient ainsi renseigné l’ennemi jusqu’à ce qu’ils soient démasqués, en février 2021. Ces accusations, aussi plausibles qu’invérifiables, n’ont pas été commentées par les services israéliens. Dans la guerre de l’ombre qui les oppose depuis deux décennies à la République islamique d’Iran, ils sont passés maîtres dans l’art d’entretenir le mystère autour de leurs…