Victimes, suspect... Ce que l'on sait de la fusillade mortelle près du musée juif à Washington
Que s'est-il passé ?
Une attaque est survenue dans la nuit de mercredi 21 mai au jeudi 22 mai à l'extérieur du musée juif de Washington, faisant deux morts.
Un homme a tiré sur deux employés de l'ambassade israélienne aux États-Unis, qui participaient à un événement dans le musée. Organisé par l'American Jewish Committee, soutien d'Israël et de la lutte contre l'antisémitisme, cette soirée visait à réunir de jeunes professionnels juifs âgés de 22 à 45 ans et la communauté diplomatique de Washington, d'après l'invitation diffusée en ligne.
Le tireur a scandé le slogan "Libérez la Palestine" après avoir été arrêté et placé en garde à vue, d'après la cheffe de la police de Washington, Pamela Smith.
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"Après la fusillade, le suspect est entré dans le musée et a été interpellé par l'équipe de sécurité de l'événement", a précisé Pamela Smith. "Une fois menotté, il a indiqué l'endroit où il avait jeté son arme, qui a été retrouvée, et il a laissé entendre qu'il avait commis ce crime."
Qui sont les victimes ?
Les deux victimes, un homme et une femme (sur le point de se fiancer, selon l'ambassadeur d'Israël à Washington, Yechiel Leiter), figuraient parmi un groupe de quatre personnes visées par le tireur à l'aide d'une arme de poing, a déclaré Pamela Smith. Tous deux étaient employés de l'ambassade d'Israël aux États-Unis. En revanche, leur identité exacte n'a pas été communiquée.
Après l'attaque, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanhayu a annoncé avoir demandé le renforcement de la sécurité des ambassades israéliennes et du personnel diplomatique dans le monde.
Que sait-on du suspect arrêté ?
Le suspect, aperçu en train d'arpenter les abords du musée avant le double meurtre, a été identifié sous le nom d'Elias Rodriguez, 30 ans, originaire de Chicago, dans le nord des États-Unis. Il n'était pas connu des services de police.
Selon les premiers éléments recueillis lors de l'interrogatoire du suspect, il s'agissait d'un "acte de violence ciblée", a déclaré le directeur adjoint du FBI Don Bongino.
Quelles sont les réactions aux États-Unis et dans le monde ?
Le président américain, Donald Trump, a rapidement condamné la fusillade. "Ces horribles meurtres à Washington, manifestement commis par antisémitisme, doivent cesser, maintenant !" a-t-il écrit sur son réseau Truth Social. "La haine et le radicalisme n'ont pas leur place aux États-Unis."
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit choqué par cet "horrible meurtre antisémite", y voyant le "terrible prix de l'antisémitisme et de l'incitation à la haine contre l'État d'Israël". "J'ai ordonné de renforcer la sécurité des missions israéliennes à travers le monde et la sécurité des représentants de l'État", a-t-il annoncé.
Le président israélien Isaac Herzog et le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio ont également condamné l'incident.
Premier à réagir en Europe, le ministre allemand des Affaire étrangère, Johann Wadephul, a affirmé être "choqué" par le "meurtre ignoble" des employés de l'ambassade d'Israël à Washington. De son côté, la France condamne "un acte odieux de barbarie antisémite".
Dans quel contexte international s'inscrit ce meurtre ?
Cette attaque survient alors qu'Israël a lancé une nouvelle campagne militaire visant à détruire le Hamas dans la bande de Gaza. Le gouvernement israélien est de plus en plus critiqué à l'international pour la conduite de son offensive dans l'enclave palestinienne, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.
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La campagne dévastatrice d'Israël à Gaza a tué plus de 53 000 personnes, principalement des femmes et des enfants, selon les autorités locales, dont le décompte ne fait pas de distinction entre les combattants et les civils. Les combats ont déplacé 90 % des quelque deux millions d'habitants du territoire, déclenché une crise alimentaire et causé la destruction de vastes pans du paysage urbain de Gaza.
Avec AFP, AP et Reuters