«Coup de Blues», «feu d’artifice annulé», «Qu’est-il arrivé à Lucho ?» : la presse européenne stupéfaite par la défaite et l’attitude du PSG

«Coup de Blues», «feu d’artifice annulé», «Qu’est-il arrivé à Lucho ?» : la presse européenne stupéfaite par la défaite et l’attitude du PSG

REVUE DE PRESSE - Au lendemain du lourd revers subi par le Paris Saint-Germain face à Chelsea (0-3), en finale de la Coupe du monde des clubs, les médias européens font part de leur surprise et condamnent le coup de sang de Luis Enrique, l’entraîneur parisien.

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Tout va très vite dans le football. Quatre jours après son récital face au Real Madrid (4-0) - qui avait enchanté la presse mondiale -, le Paris Saint-Germain s’est écroulé face à Chelsea (0-3), dimanche, en finale de la Coupe du monde des clubs. «Une douche froide» peut-on lire dans Le Figaro. Insubmersibles jusqu’ici, les Parisiens ont subi, à la surprise générale, un revers «clair, net et sans bavure» après une première période aux allures de «cauchemar» avec trois buts encaissés.

En seconde période, «il était temps que ça se termine» insiste-t-on, d’autant que les champions d’Europe en titre - à l’image de João Neves (expulsé pour avoir tiré les cheveux de Cucurella) et de l’entraîneur Luis Enrique, coupable d’un mauvais geste au coup de sifflet final - ont perdu leurs nerfs dans la défaite. «Tout au long de la saison, on a loué l’état d’esprit irréprochable des Parisiens, leur attitude sur et en dehors du terrain. De petits anges qui donnaient envie de les aimer, de les soutenir. On ne les a pas reconnus», ajoute-t-on.

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Cole Palmer, étincelant bourreau du PSG

Un constat partagé par Le Parisien  qui remercie quand même un collectif «incapable de répondre à l’intensité physique, en retard dans les duels, les placements, maniant le ballon avec une lenteur de joueurs épuisés». Dominés dans tous les compartiments du jeu par les Blues de Chelsea, Marquinhos et ses coéquipiers n’avaient «plus rien en stock, ni résilience ni feu dans ses idées et ses courses» pour remporter leur 65e et dernier match d’une saison aussi éprouvante qu’historique.

En ce 14 juillet, le «feu d’artifice est annulé» pour un PSG qui «reste humain», résume le quotidien régional. De son côté, L’Équipe met en avant le «coup de Blues» du champion de France (jeu de mots facile avec le surnom des joueurs de Chelsea). À noter que le quotidien sportif a décidé de mettre en Une de son journal l’équipe de France féminine, qualifiée en quart de finale de l’Euro, plutôt que cette finale de la Coupe du monde des clubs.

Concernant le lourd revers parisien, L’Équipe pense que «ce n’est pas bien grave, même si la dernière image de son exceptionnelle saison à rallonge restera celle de la claque infligée par Chelsea». On préfère retenir la performance éblouissante de l’Anglais Cole Palmer qui «a éclaboussé de son talent» la finale, avec un doublé inscrit en huit minutes (22e et 30e minutes) puis une passe décisive pour Joao Pedro (43e). «Palmer restera le bourreau du PSG, celui qui a sublimé le plan impeccable concocté par (Enzo) Maresca».

Chelsea a fait au PSG ce que le PSG a fait au Real Madrid en demi-finale en l’écrasant à pleine vitesse sous un soleil brûlant

The Sun

Cole Palmer, héros anglais porté en triomphe par la presse outre-Manche. Se réjouissant d’un «Chelsea au sommet du monde», The Guardian savoure «deux buts magnifiques, presque identiques, exécutés avec une aisance déconcertante» par l’ancien joueur de Manchester City. Ce dernier est qualifié de «don» par The Sun, qui félicite les «trois moments magiques» lors de la «victoire éclatante» des Blues, nouveaux «champions du monde».

«Chelsea a fait au PSG ce que le PSG a fait au Real Madrid en demi-finale en l’écrasant à pleine vitesse sous un soleil brûlant», se vante allégrement le tabloïd anglais. Avant d’oser une comparaison pour le moins étonnante au moment de détailler les deux buts similaires inscrits par Cole Palmer : «On parlait de deux, trois ou quatre à zéro pour les vainqueurs de la Ligue des champions de Luis Enrique. Mais malgré leur talent indéniable, ils ne sont manifestement pas très malins. Palmer avait clairement indiqué où il allait viser. Tout comme Trump l’avait fait avec l’Iran.»

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Sous les yeux du président américain Donald Trump au MetLife Stadium, à l’ouest de New York, le PSG, grand favori avant la rencontre, a subi «une raclée», lance le journal madrilène Marca«Une surprise mondiale» est évoquée même si, à l’arrivée, c’est le coup de sang de l’entraîneur Luis Enrique qui retient l’attention en Espagne.

«Chaos» et «image embarrassante»

«Qu’est-il arrivé à Lucho ?», se demande Marca. «La bagarre finale était inutile. De tous les points de vue, y compris celui de Luis Enrique.» Même son de cloche pour le quotidien catalan Sport qui évoque «image embarrassante» pour le football. Et va plus loin : «Un geste antisportif et totalement déplacé, devenu l’une des images les plus controversées du tournoi et susceptible d’entraîner une lourde sanction pour l’entraîneur asturien.»

De l’autre côté des Alpes, la presse italienne - plus concentrée ce matin sur le sacre de Jannik Sinner à Wimbledon - ne se montre pas tendre vis-à-vis de l’attitude parisienne. Luis Enrique a «perdu son sang-froid lors d’une finale houleuse» note Tuttosport tandis que la Gazzetta dello sport dénonce une scène de «chaos» au coup de sifflet final.

Enfin en Allemagne, Bild parle de «scènes scandaleuses» d’échauffourées entre joueurs parisiens et londoniens. Le journal Kicker relevant aussi un PSG «très faible et passé à côté de son sujet» qui «n’a pas joué à son niveau habituel». Preuve que la sortie de route parisienne, aussi bien dans le jeu que dans l’attitude, a surpris toute l’Europe.