REPORTAGE. "C'est tellement génial !" : aux Etats-Unis, les pratiquants du "soccer" espèrent que la Coupe du monde des clubs fera connaître leur sport

PSG-Real Madrid, c’est l’affiche mercredi 9 juillet de la demi-finale de la Coupe du monde des clubs qui se déroule en ce moment aux États-Unis. Les Parisiens jouent à 21h heure française au MetLife Stadium, dans le New Jersey, près de New York. Mais la compétition ne suscite pas une vague d’enthousiasme Outre-Atlantique, où les habitants sont plus fans de basket, de baseball, et de football américain. Mais le "soccer" a tout de même quelques adeptes.

L’entraînement de ces jeunes de Washington se déroule sur un terrain de football américain, sur lequel des cages ont été installées. Difficile de trouver un vrai terrain de "soccer", comme on dit ici. Yesly, 12 ans, ballon au pied, espère devenir un jour une joueuse professionnelle. "C'est mon rêve depuis que je suis petite et je travaille pour l'atteindre, confie l'adolescente. J'ai essayé plein d'autres sports, mais aucun n'est comparable au foot. On court, on tape dans le ballon, on se fait plein d'amis, ... C'est tellement génial !"

Un sport méconnu qui coûte parfois cher aux familles

Si le football a encore du mal à s’imposer aux Etats-Unis, c’est une question de culture, mais aussi de moyens financiers. "Surtout ici à Washington : pour s'inscrire à un club officiel, les frais peuvent aller de 3 000 à 6 500 dollars, explique Amir Lowery, le fondateur d’Open Goal Projet, une association qui propose des stages d’été aux jeunes de familles défavorisés. Il faut aussi compter les déplacements en compétition à la charge des parents, les transports, les hôtels parfois. Tous ces coûts rendent ce sport plus cher !"

Amir Lowery, fondateur de l'Open Goal Project, avec deux jeunes bénéficiaire de l'association (HAJERA MOHAMAD / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Amir Lowery, fondateur de l'Open Goal Project, avec deux jeunes bénéficiaire de l'association (HAJERA MOHAMAD / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Depuis le début de la Coupe du monde des clubs, les stades ne font pas le plein et l’intérêt des Américains pour cette compétition reste très modéré. Pourtant, Juliana et Éric, jeunes coaches, ont pu quant à eux en profiter. "On a pu aller voir le match du Real Madrid contre Salzbourg à Philadelphie, c'était une belle expérience", raconte la jeune femme. Quand on lui demande s'il connaît des clubs français, Éric répond du tac au tac : "Le PSG, Lille, Lyon" et sa collègue d'ajouter, tout sourire et en français : "Allez Paris !"

Amir Lowery espère, de son côté, que la Coupe des clubs va permettre de développer la pratique dans son pays et, pourquoi pas, la passion pour le ballon rond. "On a pu voir des supporters du monde entier, des Japonais, des Argentins de Boca Juniors en train de vivre ça à fond, de chanter. Ils ont montré une certaine passion dont on peut s'inspirer ici." L’an prochain, les États-Unis, avec le Canada et le Mexique, accueilleront la Coupe du monde de football de la FIFA et ses 48 pays en compétition.

Aux Etats-Unis, les pratiquants du "soccer" espèrent que la Coupe du monde des clubs fera connaître leur sport. Reportage d'Hajera Mohammad.