Bernard Pivot: «Je n’avais pas de pouvoir, mais de l’influence»

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À 84 ans, Bernard Pivot a annoncé quitter l’Académie Goncourt. FETHI BELAID/AFP

En mars 2017, celui qui présidait encore l’Académie Goncourt donnait une interview au Figaro à l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage, plein de souvenirs et d’anecdotes savoureuses. Il y évoquait son rôle de passeur de livres à la télévision.

LE FIGARO.- Ne devez-vous pas votre formidable carrière à votre licenciement du Figaro Littéraire?

Bernard PIVOT. - Ah! Si j’étais resté au Figaro Littéraire… Je n’aurais pas fait la même carrière à la télévision, c’est sûr. Oui, je dois beaucoup à Jean d’Ormesson (alors directeur du Figaro, NLDR), qui a, par ailleurs, toujours été délicieux avec moi. Mais, vous le savez, j’ai été heureux pendant quinze années au Figaro littéraire.

Comment avez-vous lancé «Apostrophes»?

C’est assez simple. Après l’éclatement de l’ORTF, fin 1974, Marcel Jullian, un éditeur, est devenu président d’Antenne 2 en janvier 1975. Son conseiller était Jacques Chancel qui m’a dit: «Veux-tu nous rejoindre sur notre chaîne?» J’avais animé «Ouvrez les guillemets» pendant un an et demi. Je pensais déjà à «Apostrophes» et je savais ce qu’il fallait faire pour lancer une bonne émission autour des livres. Mon projet tenait sur un feuillet. Jullian l’a lu et m’a dit: «C’est très bien.»

Étiez-vous conscient de l’influence que…

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