LE FIGARO.- Ne devez-vous pas votre formidable carrière à votre licenciement du Figaro Littéraire?
Bernard PIVOT. - Ah! Si j’étais resté au Figaro Littéraire… Je n’aurais pas fait la même carrière à la télévision, c’est sûr. Oui, je dois beaucoup à Jean d’Ormesson (alors directeur du Figaro, NLDR), qui a, par ailleurs, toujours été délicieux avec moi. Mais, vous le savez, j’ai été heureux pendant quinze années au Figaro littéraire.
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Comment avez-vous lancé «Apostrophes»?
C’est assez simple. Après l’éclatement de l’ORTF, fin 1974, Marcel Jullian, un éditeur, est devenu président d’Antenne 2 en janvier 1975. Son conseiller était Jacques Chancel qui m’a dit: «Veux-tu nous rejoindre sur notre chaîne?» J’avais animé «Ouvrez les guillemets» pendant un an et demi. Je pensais déjà à «Apostrophes» et je savais ce qu’il fallait faire pour lancer une bonne émission autour des livres. Mon projet tenait sur un feuillet. Jullian l’a lu et m’a dit: «C’est très bien.»
Étiez-vous conscient de l’influence que…