Ligue des champions : un PSG en pleine confiance avant d'affronter Aston Villa

Le PSG accueille Aston Villa au Parc des Princes, mercredi 9 avril, pour le quart de finale aller de Ligue des champions. Après avoir écarté Liverpool (0-1/1-0, 4 t.a.b. à 1) au tour précédent, la virevoltante équipe parisienne semble plus forte que le club de Birmingham.

Pour tenter d'atteindre une quatrième demi-finale en six ans, l'équipe du capitaine Marquinhos a parfaitement préparé son rendez-vous en coiffant déjà sa couronne de champion de France ce week-end. "C'était la meilleure manière d'arriver contre Aston Villa", a assuré sur beIN Sports le Brésilien, qui sera suspendu. "La fin de saison est très excitante, on va rester dans notre philosophie de jeu."

Alors que beaucoup les donnent déjà vainqueur de cette double confrontation, Luis Enrique, l'entraîneur du PSG, a insisté mardi sur le fait que ses joueurs devaient "contrôler" leurs "émotions" car "c'est la clé du match" face à Aston Villa. "Je crois que nous allons continuer de voir une grande version du PSG, que nous allons jouer de la même manière, peut-être avec plus d'intensité", a assuré le technicien et "le meilleur nous attend, on peut le voir de la manière avec laquelle les joueurs s'entraînent la veille d'un match de Ligue des champions". "Le coeur sera là, les jambes aussi, cette énergie positive que l'on voit, il faut en tirer profit. Contrôler nos émotions, ce sera la clé", a-t-il insisté.

Grâce à un état d'esprit irréprochable qui leur a permis de renverser plusieurs situations délicates et à un jeu de très haut niveau, les Parisiens ont donné le sentiment de n'avoir plus vraiment de limites cette saison depuis leur succès capitale en phase de poule face à Manchester City en janvier (4-2). 

Avec la victoire contre City et l'élimination des Reds en huitième, le club de la capitale a frappé un grand coup. Peut-être encore plus fort qu'en quart de finale la saison dernière contre le Barça (défaite 3-2 au Parc, puis victoire 4-1 à Montjuïc), tant ses joueurs ont grandi et jouent bien ensemble.

Mais depuis la dernière fenêtre internationale, fin mars, la machine parisienne et le jeu léché des hommes de Luis Enrique impressionnent moins: le PSG n'a joué vraiment qu'une période par match que ce soit à Saint-Etienne (6-1), contre Dunkerque (Ligue 2) en demi-finale de Coupe de France (4-2) et face à Angers samedi (1-0) au Parc, où ils ont validé leur 13e titre de champion de France. 

"Nous ne pouvons pas être tous les matches à un niveau de 9 ou de 10 sur 10. Il y a des matches moins bons, d'autres un peu étranges", a concédé Luis Enrique samedi, relevant que son équipe avait manqué "de mobilité et de profondeur".   "Mais je suis certain que le niveau de l'équipe va s'envoler mercredi", a-t-il assuré, car "nous sommes tous alignés... je le vois à l'entraînement chaque jour". Selon lui, l'équipe est prête "à aborder ce moment clé de la saison" pour tenter d'atteindre une quatrième demi-finale en six ans, et la deuxième en deux ans pour Luis Enrique à la tête du PSG. 

À lire aussiLigue 1 : le PSG sacré champion de France pour la quatrième fois d'affilée

D'anciennes recrues parisiennes

Les Parisiens vont devoir retrouver le niveau d'avant la trêve internationale car les Villans sont en forme, forts de leurs sept victoires de rang toutes compétitions confondues, même si les matches à l'extérieur sont leur talon d'Achille.  A domicile, en revanche, ils montrent un autre visage, notamment en C1, portés par Marcus Rashford, arrivé cet hiver de Manchester United où il était en échec. Cette saison, ils comptent quatre victoires en cinq matches (dont une contre le Bayern 1-0) et un nul contre la Juve (0-0). Dans cette série à Villa Park, seul le Celtic a réussi à marquer (4-2).

Pour tenter de déstabiliser le PSG, le club anglais va pouvoir compter sur d'anciennes recrues parisiennes. Aston Villa en compte trois: l'entraîneur Unai Emery, grand artisan du renouveau de l'équipe de Birmingham, le toujours fringant, Lucas Digne, et le plus frais d'entre eux, Marco Asensio.  

Les deux entraîneurs se sont également déjà croisés lors de la double confrontation en 2017 entre le PSG et Barcelone: au cinglant 4-0 infligé par le PSG à l'aller le 14 février, le Barça de Luis Enrique avait répondu par la fameuse "remontada" 6-1, le 8 mars. "Il a toujours fait progresser ses équipes, il a une énergie illimitée, il a gagné beaucoup de titres", a estimé Luis Enrique à propos d'Unai Emery.

"Notre amitié nous l'avons construite au fil de nos affrontements. C'est une joie de savoir que tu vas rencontrer l'un des entraîneurs qui a la plus grande trajectoire européenne. C'est un entraîneur qui soigne son travail. Aston Villa s'est amélioré sous la houlette d'Unai Emery", a-t-il expliqué, ajoutant qu'il n'y avait "pas de favori" pour cette double confrontation "très ouverte et difficile pour les deux équipes".

Aston Villa a en tout cas une longueue d'avance. Le club anglais a déjà remporté le trophée en 1982, mais n'a plus joué un quart de finale de C1 depuis 1983, contre la Juventus Turin (2-1/3-1).

À lire aussiLigue des champions : les tops et les flops des huitièmes de finale

Avec AFP